Schrameck et « sa construction » devraient être immédiatement démis de leurs fonctions après les révélations devant la Commission d’enquête parlementaire de ce toujours conseiller d’État, membre du Conseil de la Magistrature.
Rebondissement presque inattendu dans l’affaire du parachutage de l’ex-Orange Ernotte en 2015 :
Jeudi dernier, Olivier Schrameck l’ancien président
du CSA auditionné par un député de la Nation en commission d’enquête à l'Assemblée
nationale sur l'attribution des fréquences TNT, a déclaré que "le
président Hollande, dans le cours d'une conversation, m'a décommandé une ou
deux personnes dont la rumeur publique indiquait qu'elle pouvait être candidate
à une charge". (*)
Le président de la commission d'enquête, Quentin Bataillon (Renaissance), a d’ailleurs estimé
sur X que ces révélations sur des "pressions illégales" de M. Hollande constituaient une
"information grave et inédite".
(*)
L’ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin au ministère de
l'Éducation et à Matignon mais aussi l’ex-secrétaire général du Conseil
constitutionnel, nommé président du CSA en 2013 par François Hollande
qui balance sous serment ce dernier, à la question du député
rapporteur Aurélien Saintoul sur la
parachutage d’Ernotte à France Télés.
Celui que François Hollande
avait un temps pensé faire entrer au gouvernement, selon certaines sources
concordantes, se retourne contre l’ex-président de la République.
Olivier Schrameck a ensuite affirmé que c’était "dans le cours d'une communication
téléphonique qui avait un tout autre objet, (que) le président
de la République lui avait fait part de son appréciation très réservée sur deux
noms", tenant à ajouter toujours sous serment "A l'époque ils
n'étaient pas encore candidats à la présidence de France TV, donc "le
président n'a pas fait un quelconque tri"…
"Le CSA a eu à se prononcer sur leurs candidatures", a-t-il cru devoir compléter face à l'insistance
du député rapporteur Aurélien Saintoul.
Olivier Schrameck qui vient d’avoir 73 ans (27 février 1951) président de section honoraire au Conseil d’État qui devient membre du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) en 2019 et est toujours en poste, doit bien en tant que « fin juriste » (les mots de François Hollande) sait quels sont les risques encourus en cas de mensonge devant une commission d’enquête.
Par un arrêt du 9 novembre dernier la Cour d’appel de
Paris a confirmé qu’un faux témoignage, entendu aussi comme une omission
volontaire ou un mensonge devant une commission d’enquête parlementaire
constitue une infraction pénale de « témoignage mensonger
fait sous serment devant toute juridiction », prévue à l’article 434-13 du code pénal
et passible de cinq ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende
La dépêche AFP fait bien de rappeler que « François Hollande a lui-même été entendu en 2019 dans le cadre de l'enquête sur la nomination de Delphine Ernotte à France TV en avril 2015 » soulignant que « D'après le JDD, l'ancien président aurait alors indiqué que Mme Ernotte "avait sa préférence, mais qu'il n'avait exercé aucune pression en sa faveur" »
Il conviendra dès lors puisque Schrameck s’est réservé devant l’Assemblée
nationale le « rôle d’acteur
silencieux » fort d’un cynisme et d’un culot consommé
lorsqu’il lance "Le CSA a d’ailleurs eu à se prononcer sur leurs candidatures", de remettre très vite les contradictions
en perspective.
Le blog CGC Média montrera l’incohérence des propos de ce septuagénaire
magistrat toujours chèrement payé (¤), documents à l’appui qu’il se
propose de porter à la connaissance de la commission d’enquête sur ce sujet pour qu'elle puisse en tirer toutes les conséquences.
Nombre de présidents
d’autorité administrative indépendante, qui touchent déjà leur retraite, ont la
possibilité de la cumuler avec ces revenus. C’était
déjà le cas d’Olivier Schrameck, alors président du CSA Conseil supérieur
de l’audiovisuel. (Challenges
de février 2018)
En 2020, la rémunération du président du CSA était
estimée à environ 190 000€ annuel brut.
Le montant de la rémunération attribuée est
fixé par arrêté selon plusieurs variables (nature du poste, temps, statut..).
Par conséquent, le président ne peut pas décider unilatéralement d’une
augmentation de sa rémunération.
Les
autres conseillers gagnent alors un peu moins de 50.000 euros par an.
Cette indemnité de fonction est versée
pendant sept ans car ils sont soumis à une période de carence d’une année après
leur mandat.
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