Carolis a signé la reconduction intégrale des Conventions Collectives signées en 1995…
Le SNPCA-CGC exige la reconduction immédiate de tous les textes conventionnels par extension et suivant le principe même, inscrit dans la Constitution Française, d’égalité républicaine pour tous.
Les lois et principes constitutionnelles de la République Française sont les mêmes sur tout le territoire français ; n’en déplaise à Patrick de Carolis.
La signature que France Télévisions vient d’apposer, ce 12 janvier 2010, sur un protocole établi dans l’établissement de Wallis et Futuna et reconduisant en intégralité les conventions collectives signées en 1995, engage non seulement le groupe mais est appelé à respecter un principe fondamental de notre République: l’interdiction d’une quelconque forme de discrimination entre les uns et les autres citoyens d'un même Etat.
Ce qui se fait à Lyon, Marseille, Lille, Rennes, Fort-de-France, Pointe-à-Pitre, Saint-Pierre et Miquelon, Wallis et Futuna, Toulouse, Nancy, Bordeaux, Paris et aux quatre coins de l’hexagone ou des territoires, ne peut en aucun cas violer ce sacro-saint principe républicain de non discrimination.
Carolis pensait peut-être que signer, pour Wallis et Futuna, ce 12 janvier 2010, la reconduction des conventions collectives signées en 1995, ne se saurait sûrement pas, ne se verrait peut-être pas vu l’éloignement géographique de la station !?
C’est raté.
C’était sans compter sur la mobilisation et la détermination de la CGC à ne pas laisser faire n’importe quoi avec cette incompréhensible « réorganisation » qui fait reculer de plusieurs dizaines d’années l’entreprise, en y créant contre toute logique, une armée mexicaine, démultipliant et « horizontalisant » les « strates dites décisionnaires ». Avec pour inévitable conséquence : finir de désorganiser encore un peu plus la télé publique.
Alors que depuis le 20 octobre 2009, cela faisait trois mois que la station de RFO Wallis n’était plus gérée comme le serait n’importe quel établissement dont l’Etat est propriétaire, Carolis a envoyé sur place après tout ce temps une 3ème mission.
Il faut préciser que les 2 premières n’y étaient, bien entendu pas, envoyées pour trouver une solution…non, il ne fallait pas risquer de fâcher les salariés locaux se revendiquant de l’UCSA-CGT juste avant le vote de l’organisation syndicale « validant » en CCE la mise en œuvre de la réorganisation voulue par Carolis.
Depuis donc ce 20 octobre 2009, date à laquelle certains salariés excités ont bloqué et empêché le directeur administratif d’accéder à son lieu de travail, puis le 19 novembre 2009 ont réservé le même sort au Rédacteur en chef et dans la foulée au Directeur Technique Chef de centre, prenant donc de force de l’antenne Radio et Télé afin d’y instaurer de fait une situation d’autogestion [voir le rapport de Gendarmerie transmis au Préfet, il est édifiant], France Télévisions laissait pourrir la situation…avec, bien sûr, impossibilité pour le directeur territorial d’engager la moindre procédure disciplinaire que ce soit.
Ce n’est donc que la 2ème semaine de janvier – Carolis avait eu son vote – que France télévisions a envoyé sur place, les 2 « HOAREAU » à savoir l’ancien directeur de Saint-Pierre et Miquelon et l’ancien DRH de France 2 après RFO , nouvellement propulsé « Directeur des Ressources Humaines Domaine Réseaux rattaché à la Direction Générale Adjointe des Ressources Humaines »
La CGC constate avec amertume qu’un «conflit sciemment orchestré», une manipulation qui visait à déstabiliser la direction pendant cette période cruciale de fusion, peuvent donc entraîner une forme de capitulation....
où la compétence des salariés d’un même établissement et le professionnalisme de salariés d’un même établissement, n’est finalement plus l’élément essentiel de son « développement »!
Alors qu’aucune revendication claire, sinon d’avoir la tête des salariés empêchés donc interdits de site par une poignée de contestataires, sur une pseudo pétition non signée et réalisée sur un papier en-tête de RFO, le 2ème « HOAREAU », Augustin de son prénom a signé au nom de France Télévisions (avec quelques uns au début...) ce fameux protocole reconduisant en intégralité les conventions collectives signées en 1995.
- La prise par la force de l’outil de travail serait-elle le seul moyen de se faire entendre dans la nouvelle société ?
- L’illégalité serait-elle le seul moyen d’exister aux yeux de France Télévisions ?
- La construction d’un «contentieux sciemment orchestré» n’aurait-elle comme seule issue que la capitulation ?
La situation que connaissait la station de RFO Wallis depuis près de trois mois, méritait que des leçons en soient tirées. Au lieu de cela et croyant « acheter la paix sociale », la direction de France Télévisions signe un protocole – dont force est de constater qu’elle le lie au contexte puisqu’elle le fait signer par l’un de ses 2 émissaires –qui finalement « cautionne » et «légalise » l’autogestion pratiquée par une partie du personnel interdisant à une autre partie son lieu de travail !
On peut même supposer que puisque c’est « la porte de sortie » qu’a trouvé France Télévisions, c’est donc toujours une station toujours en autogestion qui va pouvoir continuer à se singulariser au sein de France Télévisions !
La reconduction des Conventions Collectives quelles qu’elles soient avec leurs amendements et annexes, a toujours une priorité pour la CGC mais dans ces conditions, elle ne mérite aucune considération et surtout pas de fanfaronnade.
Le protocole d’accord qui reconduit donc en intégralité les Conventions Collectives signées en 1995, et leurs amendements, suites aux diverses dénonciations, a un mérite : il existe aujourd’hui mais surtout cet acte de reconduction des Conventions Collectives manifestée à Wallis doit s’étendre à tous.
Comment France Télévisions pourrait-il encore prétendre que tous les accords et conventions ont été mis en cause depuis la loi du 7 mars 2009 et qu’ils ne pourraient aller au-delà du 7 juin 2010 (12 mois + 3 de préavis !) après avoir signé la reconduction des Conventions à Wallis.
Wallis c’est la France; les principes républicains s’y appliquent. Ne pas vouloir reconnaître aux autres salariés des divers établissements de France Télévisions ce que l’on reconnait à ceux de Wallis, à savoir la reconduction des Conventions Collectives, ce serait violer la loi, discriminer les uns par rapport aux autres et bafouer la République.
P.S : La CGC de Wallis et Futuna qui indique que sa signature sur ce protocole «n’est en aucun cas une approbation de la solution apportée par la direction générale, aux actes répréhensibles qui ont été commis depuis le 20 octobre 2009 », a souhaité instamment que soit annexé au protocole du 12 janvier 2010, un courrier adressé à Augustin HOAREAU ès qualité et reprenant l’ensemble de cette analyse. (cliquez sur le lien pour voir le courrier)
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