Rémy Pflimlin ne peut plus promouvoir la réorganisation Carolis comme il le faisait encore voila quelques semaines....Il ne peut nier à présent les 2 suicides, l'un à France 2, l'autre à France 3, le décès d'un salarié à RFO qui pose nombre d'interrogations, les 2 tentatives de suicides également qui suivirent.
Les courbettes envers son prédécesseur qu'il remerciait publiquement pour "l'acquis considérable du travail qu’il avait mené, à savoir transformer France Télévisions, auparavant constituée de plusieurs sociétés, en entreprise unique", il faut en finir.
Les déclarations de solidarité avec Carolis : "Je fais corps avec les choix qui ont été faits et les initiatives qui ont été prises dans les différentes antennes, [par Carolis et ses équipes donc] les nouveautés qui ont été présentées, je les trouve intéressantes, fortes" là aussi il faut en finir.
Non, il ne s'agit pas comme voudrait le faire croire la direction dans les interviews qu'elle donne à la Presse, d'un simple "malaise qui serait dû à la nouvelle organisation de France Télévions".
Il s'agit de l'illégale, l'absurde, l'incompréhensible, la traumatisante et venimeuse réorganisation de l'équipe précédente, hypercentralisatrice et imposée à marche forcée depuis l'avis de la seule CGT rendu au CCE de décembre 2009, véritable passeport donné alors à Carolis pour mettre en oeuvre la casse organisée de l'audiovisuel public avec retour à un schéma style ORTF.
C'est bien cette réorganisation du "bon élève" Carolis (formule utilisée il y a encore quelques semaines par un indéfectible soutien cégétiste) qui génère cette très inquiétante atmosphère et dont la CGT dans son compte rendu de bureau du 14 septembre dernier (page 4 du chapitre 2 « Réorganisation. Quels ajustements ?»:« La solution n’est évidemment pas le retour en arrière mais l’ajustement et l’accélération du mouvement pour stabiliser les choses. ») demande l'accélération.
Cette réorganisation carolisienne que l'actuelle direction a de facto rendue caduque par les propos de Rémy Pflimmlin qui déclarait vouloir revenir sur l'hypercentralisation et ceux de son premier lieutenant qui indiquait à la Presse, il y quelques jours "vouloir redonner de la responsabilité aux chaînes...avec en urgence, d'avoir un vrai système où les liens hiérarchiques seront clairs et compréhensibles" mais qu'elle essaie de mettre en œuvre "temporairement" faute de pouvoir présenter pour l'instant quoique ce soit d'autre.
La loi du 5 mars 2009 a certes réformé l'audiovisuel public a transformé France Télévisions (France 2, France 3, France 4, France 5 et RFO), en soi-disant "entreprise unique" (ce qui est totalement faux puisque auparavant constitué de plus de quarante sociétés, seules les chaînes et la structure holding en font partie, la quarantaine de filiales en est exclue) mais n'a pas dit comment.
C'est bien la structure Carolis qui est en cause : grèves à France 3 Champagne-Ardenne, Bourgogne et France-Comté le 1er octobre, à France 3 Alsace le 24 septembre, 3 rapports sans appel de la médecine du travail, du cabinet Sextant ou encore du cabinet Cédaet demandé par le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), et avec laquelle il faut en finir.
Il n'est plus question d'essayer de mettre en œuvre et surtout pas temporairement un tel machin qui engendre tant d'incompréhension, de stress, de danger et qui amène chaque jour un peu plus une dégradation extrême des conditions de travail.
Le SNPCA-CGC attend donc la lettre très officielle de Rémy Pflimlin qu'il devra adresser, en début de semaines prochaines, aux membres du CCE et à l'ensemble des organisations syndicales.
Si tel n'était pas le cas le SNPCA-CGC appellerait comme le Code du travail et la loi le prévoient, l'ensemble des salariés à faire valoir leur droit de retrait face à ce danger psychique et physiologique évident.
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