Préavis de grève à durée indéterminée des services techniques fabrication de France Télévisions.
Les personnels des services « équipements vidéo » et « prise de son » de la fabrication Siège sont appelés à cesser le travail à partir du jeudi 28 avril 2011. Ils réclament la reconnaissance des efforts qu’ils n’ont pas arrêté de fournir pour faire face à une charge de travail qui n’a cessé d’augmenter. Pour ce faire, leur revendication est claire : que la direction leur accorde à tous, 2 niveaux indiciaires (hors mesures salariales individuelles pour 2010 et 2011 qui soit dit en passant, n’ont toujours pas eu lieu)
Trois organisations syndicales, le SNPCA-CGC, la CFDT et la CGT ont déposé ce vendredi 22 avril le préavis de grève à durée indéterminée. Pour la petite histoire, Murielle Beretti-Charles "la directrice déléguée au dialogue social de France Télés, femme du pédégé de la boîte de conseil en management Altédia (*), choisie voilà deux ans par France Télévisions pour œuvrer à la restructuration du groupe public", a joué toute la matinée au « chat et à la souris » avec les syndicats pour éviter systématiquement de signer le préavis dont elle est quelque peu à l’origine. Ils ont dû se rendre à l’étage de la présidence pour trouver enfin un « responsable » prêt à le prendre en compte.
En effet, entre les deux tours des élections professionnelles au Siège de France Télévisions, Murielle Beretti-Charles signait un protocole de sortie de grève…il convient ici de citer les mots exacts repris dans la presse : « un protocole favorable de sortie de grève concernant les 32 cadreurs du siège de France Télévisions » (source Médiapart)
Les personnels via ce précédent préavis en profitaient pour dénoncer « l'externalisation répétitive des émissions pendant une grève qui marquait à l’évidence une forme de provocation vis-à-vis du mouvement de mobilisation et une sorte de mépris ». Les salariés mettaient également en avant une parodie de dialogue social.
Ce fut presque un baptême du feu pour Murielle Beretti-Charles tout juste recrutée à France télévisions qui n’avait rien à proposer, qui n’avait rien trouvé de mieux, après les éternels « soyez responsables,… » que « il faut du temps pour faire un état des lieux et répertorier toutes les primes, accords et positionnement des salariés… ». Sauf que tout cela avait déjà été fait à la demande des syndicats d’ailleurs, au moment des discussions sur la convention collective à venir, voila plus d’un an.
Absence flagrante de volonté d’aboutir mais aussi mépris des cadreurs du Siège de France Télévisions contraints alors de durcir le ton pour obtenir satisfaction. Erreur de jugement et d’appréciation évidente de Murielle Beretti-Charles qui pensait bien pouvoir « mater la fronde ». Seulement voila, face à la détermination, elle a finalement plié… Comment ? En accordant un niveau indiciaire et une prime aux cadreurs du Siège. Satisfaite de sa « sortie», elle se disait qu’elle avait réussi son coup… Erreur de jugement et d’appréciation derechef.
Quelques semaines plus tard, le plus logiquement et le plus légitimement qui soit, l’ensemble des cadreurs de France Télévisions qu’il s’agisse des régions mais aussi des territoires et département d’Outre-mer réclamait que de telles « mesures » leur soient également appliquée.
Impossible justifiait la direction, ce que Murielle Beretti-Charles avait accordé aux cadreurs du Siège n’était pas transposables aux cadreurs du reste de l’entreprise. Sur l’air de « vous ne vous rendez pas compte de l’impact financier d’une telle extension…à l’heure de la concurrence acharnée du privé contre nous (regardez Canal + qui se lance dans la TNT gratuite) ce n’est pas raisonnable… »
La réunion au au Ritz, le séminaire managérial au CNIT qui dépasse le million d’euros avec un décor fait pour l’occasion à 300.000 euros, c’était raisonnable ?
De plus, il est assez curieux pour celle qui a été la DRH du Lamy Social filiale de Wolters Kluwer France où elle a fait son dernier plan social et de surcroît l’épouse du PDG de la société Altédia qui conseille France Télévisions, d’affirmer que des mesures salariales accordées à une même catégorie professionnelles à Paris pourraient ne pas l’être dans toute l’entreprise ! Grossière et énième erreur ou traduction de la volonté du Président et de son DGA/DRH d’en découdre avec les syndicats ?
Le SNPCA-CGC a mandaté son avocat pour saisir la Justice sur l’aspect anticonstitutionnel que revêt une discrimination aussi flagrante entre Paris, les régions, départements et territoires d’Outre–mer.
En attendant l’aboutissement de cette procédure, les personnels des services « équipements vidéo » et « prise de son » de la fabrication Siège qui eux aussi ont su faire les efforts nécessaires à mesure que la technologie évoluait, sont dans cette même dynamique et réclament en toute logique la reconnaissance et la progression salariale desquelles ils ont privés trop longtemps.
Il y a fort à penser que les appels à la raison de Murielle Beretti-Charles qui a ouvert la boîte de Pandore ne suffisent pas ?!
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