Encore un consultant extérieur pour donner des idées à France Télévisions qui n’en a aucune.
Depuis la demi-page du « Canard enchaînée » du 1er juin 2011, intitulé « France Télévisions s’est offert 22 millions de " conseils " fumeux , il ne se passe quasiment pas un jour sans qu’un nouvel et énième consultant fasse surface à France Télévisions.
Dernier en date, le cabinet IDRH choix de Patrice Papet (et au diable les appels d’offres obligatoires pour les entreprises de Service Public !) qui intervient à et pour France Télévisions pour, en matière de RH, donner au « donneur d’ordre » des ID qu’il n’a à l’évidence pas !
En visitant le site dudit cabinet « conseil » aux 70 salariés, on y trouve en fin de page, après l’intro qui laisse rêveur : « Nous avons fait le choix d’un ERP métier pour nous faciliter la vie et celle de nos consultants. De plus grâce au SaaS, nous maîtrisons mieux nos coûts sans avoir à nous soucier de technique. », quelques sociétés y faisant appel dont France Télé :
« IDRH créée en 1970 par son actuel Président, Jean-Luc Placet, IDRH compte aujourd’hui 70 collaborateurs qui interviennent pour des missions de conseil stratégiques (Pilotage stratégique et gouvernance, fusions-acquisitions, restructuration industrielle, réorganisation et conduite du changement) auprès de grandes organisations comme : Alcatel Alenia Espace, Arcelor Mittal, BNP Paribas, Conseil Régional du Centre, Eiffage Construction, France Télévision, Lafarge, Ministère des Finances, Ministère du Développement Durable, Nestlé, l’ONU, la SANEF, le SERNAM, Véolia Environnement,etc. IDRH a réalisé un chiffre d’affaires de près de 10 millions d’euros en 2008. Membre de Syntec Conseil en Management, IDRH est également certifié ISO 9001 version 2000. »
C’est donc en tout début de semaine, le 26 septembre pour être précis, qu’une réunion dite de « restitution aux participants » a été organisée par Patrice Papet fidèle lieutenant de Rémy Pflimlin. On découvrira, notamment, qu’il y déjà eu « restitutions », au Comité Exécutif le 18 juillet (1ère nouvelle), au Comité de direction élargi le 14 septembre et au fonctions RH le 20 du même mois (on en reste bouche bée) !!!!!
Qui participait à cette réunion ? Personne ne sait vraiment !
Qui avait été informé qu’elle avait lieu ? Personne…à part la représentante assise au 2ème rang parmi une cinquantaine de participants tout au plus !
Qui savait qu’une « cellule » visant à « renforcer la cohésion sociale au sein du Groupe France Télévisions » - sans rire, c’est le titre du « rendu » - avait été « mise en place ? Là encore personne à part quelques « initiés » !
Comment faut-il le dire et le répéter à la direction, pour « renforcer la cohésion sociale au sein du Groupe France Télévisions » encore faudrait-il qu’elle existât…!!!!
Il n’y a aucune cohésion sociale au sein du Groupe France Télévisions, depuis un bon moment…et ce constat n’a fait qu’empirer depuis l’arrivée Rémy Pflimlin qui , en un peu plus d'un an, a dû nommer 2 ou 3 nouveaux directeurs par semaine (sans compter les recrutements à l’extérieur de leurs nouveaux collaborateurs).
La cohésion sociale à France Télévisions, il faudrait peut-être aller la chercher rue des Morillons, aux « objets trouvés » voir si par hasard, elle ne serait pas perdue sur une étagère !!!!!
Du reste dès la présentation d’une trentaine de pages de « slides » par Véronique Maillard « Conseillère de la Direction générale pour la Stratégie & la Conduite du changement de France 3 et France Télévisions » dont tout un chacun, il faut bien le dire ignorait l’existence, il ne fallait pas longtemps pour comprendre que c’est bien dans la plus totale opacité et dans l’effet d’affichage et rien d’autre, que s’est tenue cette séance d’autocongratulation et rien d’autre !
Véronique Maillard qui s’est tout d’abord présentée comme faisant partie de l’équipe de Patrice Papet chargée de la cohésion sociale, a ensuite souhaité associer « l’équipe projet » à sa démarche avec, entres autres, Catherine, Eve, Médéric et l’inénarrable Frédéric…..
Une « équipe » de 14 personnes (dixit l’intéressée) dont elle a, d’entrée de jeu, annoncé qu’elle allait s’étoffer d’autant dans un deuxième temps….eh! oui, toujours selon Véronique Maillard, il y avait eu :
- la 1ère phase dite « qualitative » (selon quels critères ???? le mystère reste entier)
Il y aura dans quelques jours :
- la 2ème phase dite « quantitative» (là encore, selon quels critères ???? va savoir)
Quant à la trentaine de pages du document IDRH, il faut se pincer pour le croire.
Il y a, notamment, deux paragraphes, l’un appelé « constats clés issus des entretiens et tables rondes », l’autre « points clés abordés en tables rondes »…Quelles tables rondes, quels entretiens ???? Rue des Morillons probablement !
Mais le clou de cette causerie confidentielle, reste la projection intitulée: « Comment avancer ? »
En voici le contenu qui prouve à sa lecture que depuis l’arrivée de la nouvelle équipe voila un peu plus d’un an, rien n’est fait mais pire que le foutoir et la désorganisation volontaires n’ont toujours trouvé aucune réponse avec en prime, un « plus bas » dans l’organisation dont personne ne comprend le sens….
« Comment avancer ?
- Des choses à dire, qui doivent partir d’un message du Président, puis relayées dans l’entreprise (« voila où nous en sommes, voila ce que nous allons faire à 1,3 et 12 mois »)
- Rétablir progressivement le fonctionnement de l’organisation, en commençant par clarifier son « mode d’emploi » et l’illustrer de quelques processus clés
- Démarrer la mise en œuvre du plan stratégique, il ne s’agit plus de définir la stratégie mais de faire vivre plus bas dans l’organisation (nouveaux, initiatives locales…)
- Le COMEX qui doit écouter, analyser et afficher
- Le Comité de Direction élargi va porter le plan stratégique et la résolution des problèmes de l’entreprise
- Le management intermédiaire et de proximité qu’il faudra progressivement restaurer dans la capacité d’entraînement et d’action »
C’est quand même insensé de lire cela, plus d’un an après l’arrivée du successeur de Carolis…c’est en gros le descriptif de l’immobilisme, du néant voire de la régression. La question est, combien tout cela a-t-il encore coûté de l’argent des contribuables ?
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