Christian Kert (UMP) se félicite que la Ministre
de la Culture l’ai enfin entendu, en donnant au CSA de nouvelles compétences !
Extrait de son intervention faite à
l’Assemblée Nationale dans le cadre du projet de loi organique relatif [entre
autres, ndlr] à la nomination des présidents des sociétés France Télévisions, Radio
France et de la
société en charge de l’audiovisuel extérieur de la France…
M. Christian Kert « Madame la
ministre, votre exposé a eu le mérite de rappeler les fondements d’une réforme
dont chacun conviendra qu’elle était attendue. Le sous-financement de
l’audiovisuel public devenait préoccupant et l’un des principaux avantages du
texte est de transformer des ressources aléatoires en ressources pérennes.
Néanmoins, des problèmes subsistent qui tiennent tout d’abord à la concurrence
très rude que les nombreuses chaînes qui arrivent sur le marché font subir non
seulement au secteur public, mais aussi à leurs homologues privées….
Par ailleurs, envisagez-vous, madame
la ministre, de donner des moyens supplémentaires au CSA pour exercer ses
nouvelles compétences, notamment en matière de nouveaux
services de médias à la demande [par exemple, ndlr ]? L’enjeu me semble suffisamment
important pour que nous accédions à sa demande insistante… »
Christian Kert doit donc être rudement
content, aujourd’hui, d’avoir été enfin entendu.
Depuis
hier soir, mercredi 24 juillet 2013, le C.S.A. Conseil Supérieur de l'Audiovisuel dispose
en effet de moyens supplémentaires lui permettant d’exercer ses nouvelles
compétences (en réponse à Christian Kert)
Les députés ont ainsi adopté
une disposition de le loi qui prévoit que « le CSA pourra mettre fin au mandat en
cours des présidents des sociétés de l'audiovisuel public après promulgation de
la loi sur l'indépendance ».
Il aura fallu attendre presque 3 ans pour que la Ministre
entende enfin la demande Christian Kert…En
effet, c’est le 19 novembre 2008 que Christian Kert alors rapporteur s’adressait
à l’Assemblée devant le collège des députés, en ces termes, à la Ministre de la culture et de la Communication d’alors
Christine Albanel.
Rappelons que ce
pouvoir, avant la modification législative et constitutionnelle qui avait
permis à Nicolas Sarkozy de nommer directement Rémy Pflimlin à France Télé et
Jean-Luc Hees à Radio France, était celui du CSA….Les députés ne font que le
lui « rendre ».
Comme le déclarait d’ailleurs
Patrick Bloche (Président de la Commission des Affaires culturelles), un de
ceux qui avait clairement posé la question et défendu cette perspective "Une
fois la loi promulguée, va se poser pour les mandats en cours le problème de la
légitimité, voire de la crédibilité des présidents de sociétés d'audiovisuel
public nommés par un ancien président de la République alors que le CSA
détiendra le pouvoir de nomination".
La Droite a dénoncé
lors d'un long débat un "bal des
faux culs" pour "débarquer
un certain nombre de présidents de chaînes" (Pfimlin et Hees, sachant
que de toute façon,le mandat de ce dernier prend fin au printemps 2014 quoi qu’il
advienne) en fustigeant les soi-disant « engagements » du Gouvernement
et la Gauche qui ont portant assuré qu'une éventuelle révocation par le CSA
devrait remplir les conditions de motif légitime et de décision motivée prévues
par la loi Léotard de 1986. (La Droite donc)
Elle ne manque pas d’air
la Droite et « n’a pas froid aux yeux » pour reprendre les propos de Martine Martinel lancés ,hier, à la Tribune à leur attention.
Le blog CGC Média
renvoie donc cette Droite particulièrement « amnésique », à nouveau, aux propos de Christian Kert rapporteur UMP
(sous la Présidence de Jean-François Copé à la Commission), ce 19/11/08 :
Christian
Kert « La réforme prévoit de confier
au président de France Télévisions un mandat de cinq ans. Une telle précision
n’est pas systématique, s’agissant des présidents des grandes entreprises
publiques. Est-elle absolument nécessaire dans le cas de France Télévisions ?
En ce qui concerne la révocation du
président, ne faudrait-il pas, au contraire, ajouter qu’elle ne pourra
intervenir qu’en cas de faute grave, par exemple ? …»
Mais de quoi se
plaint-il, Christian
Kert?
Voilà que la Ministre de la Culture (certes, Christine
Albanel n’est plus et c’est Aurélie Filippetti qui la remplace) va dans son sens et précise que la
possibilité de révocation sera assortie de "garanties
très fortes" dans le cadre de ce texte qui a le mérite de "clarifier une situation qui pourrait
être considérée comme incertaine", il crie au scandale et invoque la Terreur de 1793 !!!!!
Non franchement, les temps ont changé…que quelqu’un rassure Christian Kert, il y a très fort peu de chance de découvrir la tête de Pflimlin au bout d’une pique en 2013 !
Non franchement, les temps ont changé…que quelqu’un rassure Christian Kert, il y a très fort peu de chance de découvrir la tête de Pflimlin au bout d’une pique en 2013 !
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