Martine Martinel, n’a
pas froid aux yeux…elle renvoie l’opposition à son « tricot » et à
ses contradictions, tout en soulignant à nouveau la mauvaise
gestion de France Télévisions.
En cet avant dernier jour de la session parlementaire comme l’a rappelé Patrick Bloche au perchoir de l’Assemblée Nationale, le débat sur l’indépendance de l’audiovisuel public a eu lieu. Dans son discours où l’intéressé s’est déclaré « fier d’être là », il s’est honoré de redonner au CSA qui devient une autorité publique indépendante, le pouvoir qu’il n’aurait jamais dû perdre de désignation des présidents de l’Audiovisuel Public….mais de l’amendement qu’il avait déclaré représenter en séance pour que justement le CSA exerçât ce pouvoir immédiatement et dès la promulgation de la loi, il n’a plus été question !!!!! A la question que posait hier, le blog CGC Média "L’amendement Bloche sera-t-il adopté par les députés ?" la réponse est donc de facto, négative. Un nouveau texte qu'il a proposé et qualifié de "loi des suspects édictée sous Robespierre" par un métaphorique Christian Kert, donneur de leçons "d'Histoire" le cas échéant et d'un autre âge puisque revenant au régime de la Terreur de 1793, n'a pas eu plus de succès.
Comme le dit la chanson « paroles, parole et paroles…encore des mots, toujours des mots, encore des mots ».
Martine Martinel, elle, lorsqu’elle est montée à son tour à la tribune, ne les a pas mâché, ses mots.
En cet avant dernier jour de la session parlementaire comme l’a rappelé Patrick Bloche au perchoir de l’Assemblée Nationale, le débat sur l’indépendance de l’audiovisuel public a eu lieu. Dans son discours où l’intéressé s’est déclaré « fier d’être là », il s’est honoré de redonner au CSA qui devient une autorité publique indépendante, le pouvoir qu’il n’aurait jamais dû perdre de désignation des présidents de l’Audiovisuel Public….mais de l’amendement qu’il avait déclaré représenter en séance pour que justement le CSA exerçât ce pouvoir immédiatement et dès la promulgation de la loi, il n’a plus été question !!!!! A la question que posait hier, le blog CGC Média "L’amendement Bloche sera-t-il adopté par les députés ?" la réponse est donc de facto, négative. Un nouveau texte qu'il a proposé et qualifié de "loi des suspects édictée sous Robespierre" par un métaphorique Christian Kert, donneur de leçons "d'Histoire" le cas échéant et d'un autre âge puisque revenant au régime de la Terreur de 1793, n'a pas eu plus de succès.
Comme le dit la chanson « paroles, parole et paroles…encore des mots, toujours des mots, encore des mots ».
Martine Martinel, elle, lorsqu’elle est montée à son tour à la tribune, ne les a pas mâché, ses mots.
La député PS spécialiste
de l’Audiovisuel et auteure de deux rapports parlementaires sur le sujet, en interpellant l’opposition, l’a renvoyée à son « tricot » [en opposition à son terme favori de « détricotage »] et à ses contradictions, tout
en soulignant, à nouveau, la mauvaise gestion de France Télévisions.
Voici la retranscription de l’intervention de cette Mère Courage de la représentation nationale devant ses pairs :
Voici la retranscription de l’intervention de cette Mère Courage de la représentation nationale devant ses pairs :
« Le texte nous examinons aujourd'hui, n’est pas comme le disent
nos collègues de l'opposition « d’un mince intérêt » si l’on en croit
leurs outrances de langage…. depuis le début d’aucun, à nos collègues les plus
modérés emploient le lexique de la tragédie, je pense à Christian Kert. On a pu
relever les occurrences « de funestes, de néfastes » le mot « hypocrisie »
est revenu, je ne sais pas combien de fois. Mr Martin-Lalande quoi est quelqu’un
de modéré et qui connait le sujet, n’hésite pas à parler de « leurre ».
Je ne sais pas si c’est Mr Kert [c'est Kert donc] ou Mr Riester qui a assimilé Patrick Bloche à
Ponce Pilate ou à Robespierre…l’un étant peut-être plus flatteur que l’autre !
Vous avez
dit, Mr Riester, à la Ministre « qu’elle n’avait pas froid aux yeux »…Ne
pourrait-on pas vous retourner le compliment qui est une peu familier « N’avez-vous
pas froid aux yeux vous aussi lorsque
vous déclarez que c'est le Gouvernement, la Gauche qui est en train de porter
tort à France télévisions » ? Est-ce que ce n'est pas aussi la gestion de France télévisions par
elle-même qui quand même contribue à creuser des déboires financiers que le Gouvernement
n'a aucune responsabilité à compenser !
Revenons-en
au texte que nous examinons qui est donc de texte qui « tricote » puisque
vous employez sas cesse le verbe « détricoter », la Gauche tricote et
elle tricote activement, elle tricote notamment pour reprendre et redonner
l'indépendance que le président Sarkozy
avec ses lois faites à la hâte et certes
sans s’embarrasser, de manière à supprimer notamment l’indépendance de l'audiovisuel
public. Il s’est arrogé, sans
manière, le pouvoir de nommer et de révoquer les présidents de sociétés publiques
audiovisuelles. Ce faisant, il a
rétabli des pratiques en cours il y a plus de 30 ans lorsque l’ORTF était supposée
être la voix de la France. Non content de s’en tenir aux nominations,
le Président a décrété l’arrêt de la publicité sur les chaînes publiques en
soirée, au point qu’elles se sont trouvées plus que jamais dans la plus grande
dépendance de la manne financière que l'État pourrait leur concéder !
Je ne pas
Camus mais à l’époque, je reprendrai une formule de « Libération »
utilisée en parlant de ce Président expéditif et décomplexé « Il a refermé, un à un, tous les
verrous, de ce qui ressemble fort à un piège au service public ». François
Hollande s’est engagé durant sa campagne à changer rapidement plusieurs dispositions
de la loi audiovisuelle, la plus symbolique étant la fin de pouvoir de
nomination et de révocation des présidents de l’audiovisuel public.
C’est pourquoi Madame la Ministre que nous nous réjouissons
tous, ici, y compris les membres de l’opposition je crois, que le Gouvernement
et vous-même proposiez un projet de loi ambitieux qui rend au CSA le pouvoir de
nomination des présidents de l’Audiovisuel Public et garantit des procédures nominations en toute indépendance,
transparence et collégialité. Etre indépendant
sera d'autant garanti que les membres du CSA hormis son président devront voir leur
nomination approuvée par une majorité trois cinquièmes de notre Parlement.
Qui se plaindra
que le rôle de l'opposition soit désormais renforcé dans ses nominations. Le CSA disposera par ailleurs d’un pouvoir de contrôle
de l'économie et de l’Audiovisuel accru. Il délivrera ainsi un rapport annuel
d'activité qui comportera notamment, un volet d’analysant l’exécution des COM,
un volet établissant l’impact économique
décision d'autorisation d'émettre, un
volet mesurant l’évolution de la concentration du pluralisme
au sein du secteur privé de l’audiovisuel ainsi qu'un volet restituant le
développement et les moyens de financement des télés locales.
Le CSA disposera
également de moyens d'action juridiquement incontestables. Ce texte est très ambitieux.
Les travaux de la Commission avec vous, chers collègues de l’opposition, sous
la présidence de Patrick Bloche ont conforté ces ambitions. Il nous appartient
en outre collectivement, de veiller à l’indépendance
des média, la stabilisation des moyens accordés à l’audiovisuel public et à l’équilibre
global du secteur audiovisuel.
Je voudrais
souligner également deux points parmi d’autres :
L’attribution des fréquences. Il est évident que le CSA, ne doit
plus comme ce fut le cas pour les six nouvelles chaînes (gratuites) de la TNT,
accorder des fréquences en toute partialité. Un second point, le parlement ne saurait se désintéresser de la
bande 700 [Mhz] et à ce sujet, je voudrai soutenir, soutenir l'initiative de Patrick
Bloche président de la commission qui a demandé la mise en place d’une
commission majoritairement composé de parlementaires sur la question. L’indépendance du secteur audiovisuel nécessaire
à la démocratie a besoin de règles claires – et là tout le monde sera d’accord
- pour que le pluralisme soit garanti.
Avec ce projet de loi, le CSA pourra mener à bien sans activité de régulation
dans un secteur appelé à se complexifier et à se diversifier.
Le Parlement
verra son rôle accru et les droits de l'opposition ne vous en déplaise - contrairement à ce qui se passe d’habitude - seront
renforcés. Pour toutes ces raisons, je suis que notre Assemblée, même si elle n’est
pas très nombreuses aujourd’hui, va
adopter avec enthousiasme, un texte qui permettra d'aborder sereinement les
défis que rencontrera l’audiovisuel de demain
et que nous connaissons tous .
Certains
hommes auraient des leçons à prendre…
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