Le
p’tit coup de pompe de Mathieu Gallet démenti par son prédécesseur !
Vendredi 20 mars, Mathieu
Gallet accueilli sous les huées dans le studio 104
fraîchement rénové de la Maison de la Radio lors de l’assemblé générale, interrogé par une salariée sur la « faute morale » constituée par le coût de la
rénovation de son bureau [105.000 euros,
révélé par le « Canard enchaîné »]
en pleine période d’économies sur fond de plan social, a répondu « comprendre
cette colère » tout en indiquant comme pour se dédouaner que « ces travaux avaient été votés avant
son arrivée. »
Faux lui répond Jean-Luc Hees – l'ancien PDG de Radio France -
invité mercredi soir dans l'émission de Pascale Clark,
"A'Live" sur France Inter,
il a réfuté cette affirmation selon laquelle, les travaux auraient été votés
sous sa présidence en décembre 2013: "Alors ça, ça m'épate
beaucoup ! (...) Je ne me souviens pas qu'en conseil
d'administration on ait voté 105.000 euros pour un bureau que j'allais quitter
4 mois après alors qu'il était tout neuf... ".
Bing !!!!
Le jeune président de Radio France (38 ans) aurait-il
des problèmes de mémoire ?
Celui
que le CSA sortait du chapeau, voilà moins d’un an, peut-il sérieusement faire
croire que parce que de dispendieux travaux auraient été soi-disant votés par
les représentants de l’État avant son arrivée, il se devait les mettre en œuvre
« coûte
que coûte » (avec ou sans jeu de mot !) !?
Que va-t-il raconter
pour les sièges en cuir de sa voiture de fonction…pas la Porsche, sa voiture
perso, non la nouvelle: une Peugeot 508 flambant neuf ?!...va-t-il
expliquer là aussi qu’ils « avaient été votés en CA avant
son arrivée» ?
Mathieu Gallet dans le cirage !?
Si
la situation n’était pas si grave au sein de la maison ronde, ce serait assez cocasse. Il suffit de lire et relire le rapport de la députée PS Martine Martinel concernant Radio France, qui l'année dernière dressait avec acuité une photographie de l'entreprise comme elle l'avait fait, en 2011 et 2012 pour France Télévisions.
Il a presque un an, Médiapart évoquait les "comportements
inadaptés" d’Aquilino
Morelle, chef du pôle communication de l'Élysée et ex-conseiller de François Hollande
dont « la
passion pour les chaussures de luxe et le cirage au "boulot" »
l’avait
conduit à quitter son poste.
Chacun se souvient encore
de l’interview de l’entrepreneur de en Seine-et-Marne qui déclarait "Je
cire les chaussures d'Aquilino Morelle depuis un an et demi. Je l'ai connu au
Bon Marché, comme 80 % de ma clientèle… Je me rends à l'Élysée pour accomplir
ma tâche. Mais pas pour rien, je dois rentabiliser mes déplacements"
déclarait-il.
Un conseiller à l’Elysée
proche du Président de la République, contraint
au départ, la Presse dénonçant des "comportements
inadaptés" après qu’il
ait fait cirer ses pompes au « château » quand le responsable d’une société publique dont le contribuable
est propriétaire, resterait en place
après 100.000 euros au bas mot de luxueuses dépenses ????
Certains disent en
interne qu’une lettre de démission a été
écrite mais elle pourrait n’être remise qu’en fonction de nouvelles
révélations !
Ils sont très peu
nombreux aujourd’hui à soutenir celui qui
s’est mis tout seul dans la tourmente mais qui visiblement ne semble pas
trop s’en émouvoir !
Jusqu’à François Morel - aucun rapport avec Aquilino -
qui délivre chaque vendredi matins un billet d'humour sur France Inter,
qui s'est dit "navré" par les dépenses faramineuses de Mathieu
Gallet pour rénover son bureau.
Invité de
l'émission de Canal+, Le
Tube, présenté par Daphné Bürki, l'humoriste a réagi aux révélations du Canard Enchaîné
Maison ronde qui tombent en plein "plan social qui se prépare" :
"Ça
me navre. Franchement, ce n'est pas le moment. Je trouve que c'est une
maladresse insigne".
Quant au communiqué de presse de la direction,
il ne l’a pas convaincu: "La
réponse de la directrice [Madame « c’est cher mais c’est beau, ndlr] m'a semblée arrogante, en disant qu'il n'y avait pas de problème"…
Et d’ajouter "Moi,
je trouve qu'il y a un vrai problème. A chaque fois, les économies sont sur le
salaire, sur les gens, moi je trouve qu'il faudrait faire évidemment des
économies sur tout le reste, pas sur les salaires, pas sur le personnel."
Il a bien
évidemment raison…tout comme certains
politiques qui font grandir l’abstention et le ras-le-bol à chaque nouvelle
élection, ceux dont les comportements sont à
ce point déconnectés de la réalité a fortiori lorsqu’ils représentent l’État, doivent tirer les conséquences de leur cynisme…ou
bien ceux qu’ils sont censés représenter, les tirer pour eux.
Mathieu Gallet comme Aquilino Morelle devraient le comprendre…une chose est
sûre, au train où vont les choses, ni l’un,
ni l’autre, ne devrait plus trop avoir de « cireurs de pompes » dans
leur entourage !
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