Un tract au vitriol sur les agissements du "lider maximo" inscrit à la cgt a été diffusé à France Télé ce mercredi 3 juin au matin.
Décidément la rencontre secrète Delphine Ernotte/ Marc Chauvelot ne passe pas, mais alors pas du tout!
Il est assez clair qu'aucun commentaire n'est utile à ce texte, tant son propos est sans ambiguïté.
L’UNITE SYNDICALE ? Uniquement chez les bisounours !
Vous êtes nombreuses et nombreux à nous renvoyer dans nos « 22 », nous syndicats, au motif qu’on se divise, voire qu’on s’entredéchire, affaiblissant ainsi notre capacité à défendre les salariés.
L’UNITE SYNDICALE ? Uniquement chez les bisounours !
Vous êtes nombreuses et nombreux à nous renvoyer dans nos « 22 », nous syndicats, au motif qu’on se divise, voire qu’on s’entredéchire, affaiblissant ainsi notre capacité à défendre les salariés.
Sur ce constat
et ses conséquences, vous avez raison. Pourtant, on peut souvent évoquer des exemples d’actions concrètes sur le
terrain et d’initiatives locales qui transcendent toutes les chapelles, pour
réunir des personnes de bonne volonté, uniquement guidées par l’intérêt
général. Nous l’avons tous connu un jour ou l’autre et c’est tant mieux.
Des exemples
pas si isolés que ça, puisque même au niveau national ou du Siège de France Télévisions,
la CFDT a conclu des accords de gestion ou de négociation, notamment avec le SNJ et la CGC. Pourquoi ? Parce qu’avec ces deux
syndicats nous avons des rapports francs, honnêtes, y compris sur des
désaccords lorsqu’ils surgissent. Nous avons constaté que c’est toujours
l’intérêt général qui nous guide tous les trois, pas celui de notre boutique…
Ce qui ne paraît pas animer d’autres équipes syndicales dirigeantes de la même
manière. Ou pas tout le temps. Ou pas du tout.
Il faudrait
être un Bisounours pour croire que l’entente cordiale est possible quand on
constate depuis des années que certains jouent un double jeu, souvent dans le
dos de leurs propres militants d’ailleurs, et des salariés en général.
De Carolis voulait
faire disparaître les conventions collectives ? Un syndicat était prêt à
signer un « accord de substitution » à durée déterminée, entérinant
la fin des conventions sans savoir quelles auraient été les suites de cette
initiative. Pour leur part, la CFDT, le SNJ
et la CGC ont engagé une action, considérée initialement par les leaders de la
CGT comme une « manœuvre dilatoire » destinée à retarder la mise en
place de l’entreprise unique. Après la victoire en justice, la CGT n’a pas
hésité à revendiquer à son seul profit le succès de cette action, qui a permis
d’obtenir trois ans de plus pour négocier.
Le
« lider maximo » de la CGT dénonce ceux qui démolissent pour tresser
des couronnes de lauriers à ceux qui construisent (dont lui évidemment !).
Mais qu’a-t-il été construit depuis quatre ans sinon une machine à gommer
l’identité des chaînes, à broyer les salariés dans leurs conditions de travail
et à les léser sur le plan salarial ?
« La
bande à Bygmalion » est mise en
examen, suspectée de s’être servie dans la caisse commune de France Télévisions.
La CFDT et le SNJ se joignent à la
plainte de la CGC, tandis que certains syndicats nous accusent d’affaiblir
l’entreprise et de perdre de vue notre mission, quitte à laisser les petites
affaires continuer de se faire... En somme pour certains syndicats, il faudrait
fermer les yeux et laisser proliférer les contrats juteux, sans objet, sans
mission utile, sans travail fourni, tout cela sans rien dire… Ce n’est pas notre
conception de la morale, ni de l’intérêt général.
La
transposition des contrats de travail des PTA dans les nouvelles grilles
entraîne de nombreux contentieux ? L’interprétation que la direction fait
des textes collectifs est déloyale et défavorable aux salariés quand ça
l’arrange, c'est-à-dire très souvent ? La CFDT décide de retirer sa
signature de l’accord collectif alors qu’elle avait été un élément moteur de la
négociation quand d’autres traînaient les pieds. Aujourd’hui, elle a la
franchise de dire, que cet accord, inabouti et toujours confus sur bien des
points, constitue un marché de dupes et que les syndicats se sont fait avoir
par un partenaire déloyal. Bien évidemment, il ne s’agit pas d’un effet de
manche (dixit Patrice PAPET), ni d’un aveu d’impuissance (dixit Marc
CHAUVELOT). La CFDT saisira la justice sur de nombreux points litigieux que les
comités de suivi n’ont toujours pas résolus.
Certains
continuent de siéger dans ces instances. S’ils nous avaient emboîté le pas, la Direction
aurait dû changer d’attitude, au lieu de quoi, elle continue en coulisse d’appliquer
le texte comme bon lui semble, pendant que sur la scène officielle, elle joue
une pièce de théâtre bien répétée avec son casting de « partenaires
sociaux ».
Enfin, plus
récemment, nous avons contesté le mode de désignation de notre nouvelle Présidente.
Et nous n’en n’avons pas fini. Nous nous élevons ici contre un des exemples les
plus flagrants de viol de notre démocratie, de non-respect des citoyens, des
contribuables et de tous les salariés de France Télévisions.
Il faut être
un Télétubbies pour croire que cette procédure opaque sera sans conséquences
sur l’avenir de l’entreprise. Nous avons clairement dit que cette opacité est
organisée pour masquer aux yeux du grand public et des salariés les intérêts
qu’elle sert réellement. Mais il faut croire que de cette opacité, certains
s’arrangent très bien, puisqu’ils en profitent en amont pour rencontrer
« la candidate » du système. A tel point qu’elle s’est même vantée du
soutien du leader de la CGT à France Télévisions lors de son audition devant le
CSA.
Bien sûr,
cette personne ne représente pas tous les militants CGT qui sont, dans leur
immense majorité, sincères et loyaux. Mais de grâce, ne nous demandez pas
pourquoi on ne joue pas l’unité avec ce dirigeant.
Alors non, il
n’y a pas de totale unité syndicale et franchement on est loin. Nous qui
composons la CFDT, n’avons pas cette capacité plastique des Barbapapas à nous
« transformer à volonté, courts, ronds, carrés… ». Nous ne dépendons
d’aucun réseau d’influence, d’aucun deal passé en douce, d’aucun crédit dont ne
sait pas à l’avance qui va le rembourser et comment.
Alors non, ici ce n’est pas « L’île
aux enfants » et non il n’y a pas d’unité syndicale totale mais plutôt
partielle. Ce n’est déjà pas si mal. Donc pour ceux qui veulent toujours noyer
tous les syndicats, s’il vous plait, merci d’utiliser des sacs différents.
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