Mathieu
Gallet condamné à un an de prison avec sursis fait appel…vive l’audiovisuel
public !
"Mon mandat (à la tête de Radio
France) court jusqu'en mai 2019 et je resterai pleinement investi jusque-là",
avait récemment affirmé à la presse, Mathieu Gallet. Jugé en tant qu’ancien président de
l’Institut national de l’audiovisuel (INA), l’actuel président de Radio France vient d’être condamné à un an de prison avec sursis et 20 000 euros
d’amende, ce lundi 15 janvier.
Mathieu Gallet a immédiatement annoncé sa volonté de contester ce jugement et
faire « immédiatement appel pour
que la Cour examine ce dossier avec sérénité et dans le respect des droits de
la défense » (sic)...laissant
ainsi entendre que le Tribunal n’aurait pas respecté les droits de la défense
et agi sans la sérénité nécessaire à l’étude de son cas !
Il convient de rappeler que
dans leur
plaidoirie, les avocats de Mathieu Gallet avaient argué que la procureure de la
République de Créteil, se serait montrée « partiale » et aurait commis
des erreurs pour tenter d’obtenir – en vain par conséquent – la nullité de la
procédure !
Bel exemple
pour un condamné qui plus est, représentant de l’État
dans l’audiovisuel public pour celui que Denis Pingaud (mis en cause dans
la procédure sans être pour autant renvoyé en Correctionnelle) a porté avec Ernotte au sein des deux
entreprises de radio-télé publiques Radio France et France Télé.
Jusqu’au ministère de la Culture qui botte en touche et
rappelle que « Le mandat des présidents […] peut leur être retiré par
décision motivée », prise par le CSA « à la majorité des
membres qui le composent » (cf. la loi de novembre 2013 sur
l’indépendance de l’audiovisuel public)….et de laisser Mathieu Gallet "face à sa conscience" : « C’est d’abord à Mathieu Gallet qu’il
revient d’apprécier les éventuelles conséquences de la décision. La loi
donne actuellement au seul CSA le pouvoir de nommer et de révoquer les mandats.
Dans ce cadre, toute intervention de l’exécutif serait critiquable.
L’audiovisuel public est dans une situation spécifique : ses dirigeants doivent
bénéficier de garanties d’indépendance par rapport à l’exécutif. »
Vive la
République et vive la France, où sous prétexte de l’indépendance…on vient d'en voir
un exemple édifiant avec ce qui vient de sa passer à France 3 en région (Clermont-Ferrand,
Lyon et Grenoble) avec la suspension (*) mercredi après la diffusion la veille du 2ème volet d’une cette série de 5
reportages sur Laurent Wauquiez pourtant prévue pour toute la semaine dans
les journaux des trois antennes locales et le vote de défiance qui s’en est
suivi !
A croire
que le Président de la République pourrait demander la démission de ministres
et autres membres de cabinets ministériels juste mis en examen ou sur le point
de l’être et ne pourrait en aucun cas exiger celle des responsables de la radio-télé
publique a fortiori condamnés !
Allons donc….Dans quelle Société sommes-nous donc tombés ?
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