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vendredi 30 août 2024

Voilà à quoi aboutissent les dérives ernottiennes…

Voilà à quoi aboutissent les dérives ernottiennes…

Avec sa déclaration publiquement assénée devant la représentation nationale et à l’ensemble des médias «   «Je tiens à dire qu'on ne représente pas la France telle qu'elle est mais telle qu'on voudrait qu'elle soit » ou encore ses dernières affirmations, selon lesquelles « sans une entité fusionnant les quatre sociétés d’audiovisuel public, on ne pourrait pas s’en sortir », - sans parler du fiasco de Salto sa lubie qui a coûté au contribuables près de 100 millions d’euros qui « devait concurrencer Netflix, et ces géants américains » - le papier publié dans L’Opinion est malheureusement le genre de soliloque qui revient à l’envi, provoqué par Ernotte parachutée à l’été 2015 au sein de la télé publique dans les conditions que chacun connaît à présent et qui l’a détériorée comme jamais auparavant. 

 « L'audiovisuel public  n'a plus de raison d'être » titre Jean-Philippe Delsol pour le titre de presse.


Extraits: 

Alors que le RN avait annoncé son intention de supprimer l’audiovisuel public, le petit monde qui l’anime s’en était ému. Le danger est passé, mais l’inquiétude demeure. Certains voudraient renforcer le service public en lui conférant plus d’indépendance, plus de liberté, d’exploitation et de sécurité financière. 

La question est plutôt de savoir s’il est encore justifié d’entretenir un audiovisuel public et des instances chargées de l’attribution des fréquences. 

Fin juillet, l’Arcom a pris la décision de ne pas renouveler les fréquences TNT de C8 et NRJ 12….Désormais, les  chaînes de télévision sont des acteurs parmi d’autres de la diffusion d’images à la portée de tous. Certes, on pourra admettre qu’un gouvernement se réserve un canal spécifique. Une chaîne de radio pour pouvoir s’exprimer librement en cas de besoin. Mais pourquoi en avoir dix, vingt ? Les États-Unis n’en ont pas, sinon très marginalement. L’État français n’a pas de journaux et ça passe très bien.

Pluralisme. Le but de l’État n’est pas d’informer, de cultiver et d’amuser les citoyens, surtout quand le privé le fait (principe de subsidiarité). Il n’est pas non plus de s’assurer une audience.

Hélas, la télévision publique est souvent aussi indigente que les autres, voire plus. Les contribuables n’ont pas de raison, d’être obligés de financer un service onéreux que d’autres peuvent procurer mieux ou aussi bien pour moins cher. L’Audiovisuel public coûte  plus de 4 milliards d’euros en 2024 et fait déjà concurrence déloyale aux autres médias qui n’ont pas les mêmes financements. 

Le gouvernement a institué une Autorité de régulation, l’Arcom, pour garantir la liberté de communication et veiller au financement de la création  audiovisuelle et à la protection des droits. Et désormais le Conseil d’État par sa décision du 13 février 2024, estime que, sous le contrôle de l’Arcom, la loi du 30 septembre1986 relative à la liberté de communication impose aux chaînes de télévision, d’assurer l’honnêteté, le pluralisme et l’indépendance de l’information. L’Arcom doit donc s'assurer de l’indépendance de l’information au sein de chaque chaîne et prendre en compte la diversité des courants de pensée et d’opinions. Outre que ces objectifs d’indépendance et de contrôle du pluralisme semblent inconciliables, il est inquiétant, même si l’Arcom en fait  en l’état une application mesurée, de considérer que celle-ci pourrait ainsi devenir une sorte de gardien de la pensée, unr mission où germe toujours le totalitarisme.

L’État, comptable de l’argent des contribuables, ferait bien de veiller d’abord à l’objectivité des chaînes, mais le mieux serait sans doute de privatiser l’audiovisuel public qui n’a aucune aucune raison de le rester, d’autant qu’il ne respecte d’aucune manière le pluritarisme.


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