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dimanche 5 avril 2015

Olivier Schrameck sous le feu de très nombreuses et vives critiques, va-t-il ouvrir après Radio France une crise majeure à France Télévisions?



 
A l'époque, Schrameck en a fait des tonnes pour justifier ce choix de la prime à la jeunesse qu'il présentait comme "unanime": « Nous avons choisi une personnalité jeune, la plus jeune de l’histoire de Radio France », « audace et dynamisme », « conscience aiguë des enjeux du numérique », « vision stratégique », « tempérament volontaire »....etc...
 
Il fallait un "Jeune" , histoire de  "dépoussiérer" la Radio publique comme il faut "une femme" à France Télévisions !!!
 
Pourquoi?
 
Personne ne le sait vraiment ...c'est comme ça.
 
C'est tendance, c'est "in"....ça l'fait ! Puis tout le monde l'a répété pour que ça paraisse comme une évidence!
 
En réalité, cela fait partie de ces préjugés idiots dont personne ne comprend vraiment comment et pourquoi ils se propagent!
 
Schrameck avec la nomination  de Gallet (37 ans lorsqu'il est nommé à Radio France) imaginait-il, lui qui sera dans sa 68ème année en 2019 à la fin de son mandat au CSA, prendre un petit coup de jeune au contact de  cette "fontaine de Jouvence" ????
 
C'est raté....chacun  constate aujourd'hui les dégâts. Les personnels de Radio France qui ont reconduit  jusqu'à mardi prochain la grève qui en est à sa 3ème semaine et voté à la majorité une motion de défiance à son encontre considérant Mathieu Gallet "Complètement discrédité..."
 
Alors même que le CSA se réunit ce weekend pascal pour établir "la short-list" (au moins une demi-douzaine de noms pour remplacer Pflimlin) pour auditions des candidats entre le 15 et le 22 avril, il semble que l'instance continue sur sa lancée.
 
Ce sera une femme.
 
Ce s'rait même top si pour la télé publique, si c'était une femme d'"une cinquantaine d'années"....eh oui, c'est évident : qui mieux qu'elle pourrait comprendre les attentes et coller au profil de "la ménagère de référence", vous savez, celle qui fait et défait l'audimat!!!!!
 
Si de surcroît cette femme était la candidate du Pouvoir, ce serait tellement mieux !!!!!
 
Peu importe qu'elle n'ait aucune expérience en matière de télé...qu'elle n'ait absolument pas le CV d'un capitaine d 'industrie...qu'elle n'ait pas la connaissance du secteur audiovisuel....qu'elle  ait la réputation d'être assez tranchante...dès l'instant qu'elle où elle est femme comme Mathieu Gallet est jeune...adoubée en prime par la rue de Valois, Bercy and co,  tout est dit !!!!! 

Philippe Kieffer, journaliste et producteur audiovisuel spécialiste des médias, a publié le 2 avril dernier dans le "Huffington post", un article intitulé "Radio France, miroir du futur explosif de France Télévisions" qui dès le début évoque  "Les joutes souterraines entre clans ministériels, conseillers élyséens et "sages" fictifs de la Tour Mirabeau (siège du CSA) offrent le spectacle d'une hypocrisie destructrice".

Le blog CGC Média vous propose de découvrir cette analyse qui fait froid dans le dos :
 

"C'est triste à écrire, mais en s'éternisant comme elle le fait la grève de Radio France aura eu (si elle cesse un jour) un immense mérite: celui de mettre en évidence l'écheveau des contradictions qui sert de socle à l'irresponsabilité commune de l'État et de son médiocre appendice naturel : le Conseil dit "supérieur" de l'audiovisuel.
L'impuissance publique est depuis quinze jours à son sommet. Des révélations successives du Canard Enchaîné au rapport et préconisations de la Cour des comptes, tout concourt à l'aggravation du conflit. La crise de Radio-France fonctionne et s'exhibe en métaphore du Radeau audiovisuel France.
Les joutes souterraines entre clans ministériels, conseillers élyséens et "sages" fictifs de la Tour Mirabeau (siège du CSA) offrent le spectacle d'une hypocrisie destructrice.
Au-delà du sort de Mathieu Gallet, président qui aura peu brillé par la prudence, et moins encore par sa puissance de calcul stratégique, on ne peut qu'être saisi par la manière et la rapidité avec lesquelles s'envenime la situation. Et ceci dans ces proportions qui expriment un malaise de l'audiovisuel public infiniment plus profond, impossible à circonscrire au seul périmètre de Radio France.
 
Guerre fratricide.
Depuis le début de cette affaire, le "cas Gallet" n'est qu'un prétexte à l'exacerbation d'une lutte de pouvoir au sommet qui ne dit pas son nom. Un règlement de comptes fratricide entre l'Exécutif et le Régulateur.
Le premier ne voulait pas de Mathieu Gallet et souhaite le voir partir sans avoir à se salir les mains. Le second soutient Gallet du bout des lèvres, craint de se déjuger en le révoquant, et vit maintenant dans la terreur qu'il démissionne.
Avec ou sans poursuite de la grève, l'avenir de Mathieu Gallet se résume à deux options : une démission (explosive pour le CSA qui l'a élu à l'unanimité de ses "compétences"), ou le maintien coûte que coûte à son poste en cédant d'ici peu la présidence effective de Radio France à un directeur général que l'actionnaire lui imposera.
L'abandon à leur sort des services publics de la radio et de la télévision n'a jamais été aussi voyant et cynique. Dans le genre "Laissons pourrir et regardons mourir", c'est une sorte de chef-d'œuvre fatal, d'accomplissement funeste comme seules en sont capable une gauche autrefois socialiste en perdition et une instance "de régulation" audiovisuelle qui n'a jamais rien "régulé" d'autre que la comptabilité des temps de paroles et la vaine mondanité de son existence.
Résultat : la plus belle radio plurielle de France peut bien s'effondrer, le monopole de l'indifférence de l'État actionnaire est sauf.
 
Prochaine victime de cette machine infernale: France Télévisions
 
Tous les candidat(e)s à la présidence de France Télévisions peuvent dès maintenant prendre connaissance de leur avenir dans le miroir de Radio-France.

Celui d'une société victime des abdications successives de l'exécutif, et réduite au statut d'otage de ministres qui ne raisonnent plus qu'en termes de variable d'étranglement budgétaire.
La déprime ou la colère des personnels concernés ne pèsent plus pour rien. Tous sont maintenant conscients -- et se sentent humiliés -- de n'être plus considérés pour ce qu'ils font, ce qu'ils créent, ce qu'ils produisent, ce qu'ils offrent à des auditeurs ou à des téléspectateurs, mais seulement pour ce qu'ils "coûtent".
C'est affligeant mais c'est ainsi : l'audiovisuel public français est entièrement livré au hasard budgétaire et à la nécessité astrologique. Selon que vous aurez la lune de Valois alignée sur le soleil de Bercy occultant par bonheur la planète du CSA, le tout inscrit dans la couronne de l'astre élyséen, vous avez des chances de présider quelques instants quelque chose. Sinon, ce n'est même pas la peine d'y songer.
On ne nomme plus que des présidents qui n'en sont pas; ou ne le sont que le temps où ils ont la faveur d'être en phase avec Bercy. Si bien qu'on pourrait presque dire qu'il n'y a pas de bons ou de mauvais présidents : il n'y a que des configurations astrales qui autorisent ou non ces dirigeants à "présider" un peu, beaucoup, ou pas du tout.
Tout dirigeant futur devra s'en remettre à la consultation de son horoscope.
Des ministres fantômes
Nous en sommes là. Si bas. La France n'a aucune politique audiovisuelle digne de ce nom. Aucune ambition un peu élevée, aucune volonté forte pour ce domaine. Elle affiche ne pas se soucier d'en avoir une, même modeste. Elle vivote dans la défense d'une exception culturelle à laquelle elle ne croit plus ; et elle s'endort en rêvant d'une révolution numérique miraculeuse qui lui éviterait d'avoir à gérer ces encombrantes réalités que sont des journalistes de chair et d'os, des programmes "réels" à produire et diffuser, des entreprises audiovisuelles tangibles à soutenir et promouvoir au lieu d'assécher leurs ressources.
On la comprend.
Penser l'audiovisuel public demande des efforts qui sont, de toute évidence, très au-dessus des capacités intellectuelles requises pour le saigner à blanc.
Penser la radio et la télévision publique d'aujourd'hui pour demain, c'est trop de problèmes (syndicaux, sociaux, budgétaires, culturels). Elle n'a plus les moyens ni les ressorts de cette énergie-là, la France.
Elle a baissé les bras. Elle s'en fout, et ça se voit.
C'est si vrai d'ailleurs qu'elle n'a même plus de ministres de la Communication qui pourraient revendiquer quelque chose ressemblant à une "politique".

De Frédéric Mitterrand à Fleur Pellerin en passant par Aurélie Filipetti (pour ne prendre que les trois derniers en date ; il faudrait en citer tant...) notre pays n'a plus, rue de Valois, qu'une succession de présences spectrales et apparemment satisfaites de l'être.
Des ministres fantômes, sans idée, sans conviction, sans projet autre que de perdurer jusqu'au prochain portefeuille, la prochaine élection, le prochain livre à écrire ; avec l'espoir ébouriffant de connaître ce glorieux moment d'extase par le vide : être invité chez Laurent Ruquier, au Grand ou au Petit Journal, faire de la figuration matinale chez Jean-Pierre Elkabbach ou Jean-Jacques Bourdin.
La routine du Barnum électoral ou promotionnel, quoi.
Encore quelques années et des robots ou algorithmes feront parfaitement l'affaire... si la "Rue de Valois" existe encore.
Un ministère. Un CSA. Deux antiquités
On pourra gloser, commenter, twitter ou dévider des kilomètres de tribunes des années encore sur le sujet, une chose est certaine : tant que ce partage de l'irresponsabilité persistera il n'y aura aucune perspective crédible de renaissance d'un service audiovisuel public fort et créatif.
Tant qu'on maintiendra la coexistence faussement pacifique d'un ministère de la Communication et d'un Conseil supérieur de l'Audiovisuel, il n'y aura pas de sérénité sociale et budgétaire possible pour les entreprises audiovisuelles concernées.
La survivance d'un ministère de la Communication (au XXIe siècle !) est par son existence même l'étatique négation de la nécessité d'un CSA.
Dans un état qui se revendique moderne, il n'y a pas place pour ces deux antiquités. Ce ministère est un anachronisme fatal. Quant au CSA, qui ne voit, depuis presque trente ans qu'il existe, que s'il avait rempli son rôle, s'il avait servi à équilibrer ou harmoniser quoi que ce soit dans l'audiovisuel français, il est bien évident que nous n'en serions pas là. Au bord d'une explosion des radios et télévisions publiques.
Boire le calice des erreurs du CSA, ou conduire une véritable politique audiovisuelle : il faut choisir. C'est l'un, ou l'autre.
Il n'est que de voir l'obscure procédure dans laquelle est en train de s'empêtrer la joyeuse équipe d'Olivier Schrameck (président du CSA) à la recherche d'un successeur à Rémy Pflimlin pour comprendre qu'il est plus que temps d'agir.
Temps de dire que l'absurdité de cette loterie a assez duré. D'en finir avec ce système de double commande, sans âme ni projet, exclusivement conçu pour que, précisément, personne ne commande.
Au point de délabrement où en est ce système, oui, clairement : ce devrait être à l'actionnaire (et donc au Chef de l'État) d'exercer la responsabilité du choix d'un président de groupe audiovisuel public.
C'est à lui de faire en sorte que cesse la schizophrénie institutionnelle qu'il a favorisée.

L'inaptitude, la maladresse, pour ne pas dire l'incompétence chronique du CSA en cette matière n'est rien d'autre qu'une extension naturelle, symétrique et désastreuse, de l'incapacité du pouvoir à exercer les siens sans ambiguïté ou à savoir les déléguer pleinement.
Ce que démontre, jour après jour, l'interminable crise de Radio France."

1 commentaire:

Greg a dit…

Quel dommage pour radio france !