Après le blog CGC médias qui l’a dénoncé X fois, le fric de dingue claqué avec les boites de prestation refait surface.
Dire qu’il y a quelques mois, alors que l’ex-Orange chantait à quelques parlementaires qu’il était urgent et indispensable de fusionner les 4 sociétés de l’Audiovisuel public au sein de ‘’France Médias’’ dont elle imaginait bien prendre la tête, « Marie-Christine Saragosse s’agitait tous azimuts pour que FMM en soit exclu. »
Cette dernière plaidait sa cause un peu partout, sous couvert de la spécificité du groupe public. Auprès, par exemple, de l’ex-président de la commission des Affaires étrangères à l’Assemblée Jean-Louis Bourlanges (il ne l’est plus !) qu’elle croisait à l’Elysée lors de la visite du président chinois, ou encore de l’ex-ministre des Affaires étrangères Stéphane Séjourné (il ne l’est plus, non plus !!) qui chantaient en chœur que FMM devait rester hors de l’usine à gaz tant prônée par le tandem Ernotte/Dati !
Alors que le gouvernement Barnier veut 200 millions d’économies pour l’Audiovisuel public, le recours abusif aux prestataires extérieurs que dénonce le blog CGC Médias depuis des lustres – un puits sans fond pour les Français – a déclenché la colère de l’organisation syndicale dont le délégué central, récemment parti pour inaptitude, se vantait d’être proche des hautes sphères de la direction.
C'est un envoi par mail adressé en interne à l'ensemble des salariés qui met les pieds dans le plat :
« Sur la période 2016-2023, les prestations techniques à France Médias Monde ont augmenté de 231%, passant de 3,15M€ à 10,42M€ par an » peut-on lire sur le tract qui requalifie la DTSI (Direction des Technologies et Systèmes d’Information) en « DTSI : Directeurs Temporaires et Staffing Insuffisant » où le syndicat qui n’avait guère critiqué depuis la nuit des temps, fulmine contre « UN MANAGEMENT TRANSITOIRE QUI DURE DEPUIS 8 ANS ! » (*)
Extraits :
« La DTSI connait, depuis 8 ans, des discontinuités de management notables avec une succession d’organisations temporaires.
- En 2016, l’alors Directeur technique-adjoint quitte l’entreprise pour rejoindre le groupe RTL/M6. Un an plus tard, c’est son supérieur, Directeur technique, qui s’absente. Il ne reviendra pas, après avoir créé son entreprise, mais son ex-adjoint, lui, oui !
- En 2018, l’ancien numéro deux devient numéro un et prend la fonction de Directeur Technique.
- En 2021, le Directeur des Infrastructures et du support quitte, à son tour, l’entreprise. Le poste restera vacant jusqu’en 2023.
- Quelques mois plus tard, en 2022, le Responsable de la sécurité des systèmes d’information, fait ses valises, lui-aussi. Là encore, le poste restera vacant jusqu’en 2023.
- Enfin en 2024, le Directeur Technique ressent « le besoin de faire une pause et de prendre un peu de repos » et s’absente 6 mois, a priori jusqu’en janvier 2025. (¤)
Dans la foulée, le Directeur de l’Ingénierie et des systèmes métiers, démissionne. Le Directeur de la Production Radio, quant à lui, part en retraite et est remplacé temporairement par son adjoint… qui, fait savoir la Direction, sera peut-être nommé à sa place au retour du Directeur Technique.
En attendant, une nouvelle organisation temporaire, forte de pas moins de trois renforts extérieurs, est mise en place. Avec des prestataires qui gèrent des permanents… ces derniers devant apprendre aux nouveaux comment tout fonctionne, pour espérer un jour une décision de leur part… »
(¤)
Il reste bien le directeur opérationnel adjoint qui se présente sur son compte LinkedIn comme « Support aux utilisateurs chez France Médias Monde » mais il fait partie de « Celles et ceux qui sont en télétravail de 3 à 5 jours par semaine, à plus de 300 bornes de Paname, payés par la boîte mais qui depuis de lointaines contrées aussi éloignées que la pointe Bretonne, ont monté leur business et balancent, entre autres, du conseil financier »… mais là le tract ne l’évoque pas encore. Faudrait tout de même pas prendre les syndicalistes pour des goujats !
Pourtant, cette publication raille le secteur « Et, pendant tout ce temps, « les équipes de la DTSI font des miracles tous les jours » selon les mots du Directeur Technique. C’est bien là le problème car sur cette même période, nombre de salariés de la DTSI, lassés de recourir à des forces surnaturelles, ont eux-aussi jeté l’éponge et préféré démissionner ! Le responsable architecture réseau, 3 ingénieurs cybersécurité, une demi-douzaine d’ATS (soit la quasi-totalité de l’équipe), se sont réfugiés à Eurosport. Dernier départ en date, celui d’un architecte réseau, la semaine dernière… »
Le papier d’enfoncer le clou « Heureusement, la Direction assure qu’elle va lancer une réflexion sur ce sujet avec… le Directeur technique qui est en congé sabbatique !... Pour pallier ce manque de ressource, FMM a recours à la prestation de service. Et pas qu’un peu !
Sur la période 2016-2023, les prestations techniques ont augmenté de 231% passant de 3,15M€ à 10,42M€ par an.
Plutôt que de
développer des compétences en interne, on va les chercher à l’extérieur.
Cela permet à la
Direction, au passage, de donner l’illusion d’une maitrise de la masse
salariale puisque ces prestataires ne sont pas salariés de FMM et
n’apparaissent donc pas dans les bilans financiers comme tel.
Elle serait donc là, la SPÉCIFICITÉ de France Médias Monde : Le recours immodérés aux prestataires dans des conditions le plus souvent opaques et très hors-normes qui ont d’ailleurs pour beaucoup fait l’objet d’un signalement au Procureur de la République donnant lieu, le cas échéant, à une plainte pénale ?!
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