Papet
aime les pilules, les pilules à l’ANI....les pilules à l’ANI d'Papet à 45M€ la boîte !
Au dernier CCE de France Télévisions
qui s’est déroulé sur deux jours, les 16 et 17 avril dernier, le dga/drh Patrice Papet a tenté de
faire avaler la pilule aux élus interloqués – pilule assez grosse il faut bien
le dire – indiquant « attendre la loi
issue de l’ANI [Accord National Interprofessionnel du 11 janvier
2013] au 1er juillet, prochain » pour mettre en place le plan de licenciement (PSE) pour lequel il parle de 650 départs.
C’est suite aux questions
récurrentes d’un des membres du CCE s’agissant d’une ligne de 45M € intitulée « autres éléments » (* voir fin de post) présentée au budget 2012 devant l’instance, qualifiée « d’ERREUR »
(6,8 M€ au lieu des 45M€…une paille !!!!) par la direction en séance pour les élus de l’Instance mais
pas pour les administrateurs au Conseil d’Administration le lendemain (à qui le document a pourtant été « transmis dans une simultanéité absolue » [dixit la direction]), que Papet a
fini, après 4 tentatives, par «vendre la mèche ».
Extraits:
PV du CCE du 19/12/12 :
Le
Secrétaire du CCE : Pour nous permettre
d’étudier correctement le document, nous aurions aimé avoir le document plus
tôt.
La direction : Il a été transmis
aux représentants du Conseil d’Administration dans une simultanéité absolue.
Une élue :
Dans la mesure où la ligne « Autres éléments » a
été budgétée à 19 M€ en 2011, à 50 M€ dans le COM et à 45 M€ en 2012,
pourriez-vous nous en donner le détail afin de comprendre les écarts de
montants ?
La direction : Pour l’année 2012,
il s’agit d’une erreur, le montant est de 6,8 M€ ; il
correspond aux coûts des loyers, d’accompagnement de grands projets et d’unification
d’outils métiers.
La même
élue : Malgré ces éléments de
réponse, je ne comprends pas comment
la somme peut passer de 45 à 6,8 M€.
La direction
(en chef) : En 2012, il y a eu la
construction du COM.
De 2011 à 2015, dans la chronique des ressources,
il y a eu une marge disponible en 2012. Différents éléments de surcoûts de
transition, liés à la création de l’entreprise unique, dont certains n’ont pas
été calculés pour la fin 2012, figuraient également au plan strictement
budgétaire, le fait d’avoir éventuellement à prendre en considération
comptablement des éventuelles mesures d’accompagnement au départ, qui ont été
évoquées hier dans le cadre du droit d’alerte. Or, celles-ci peuvent à voir des
impacts comptables au moment où elles sont annoncées.
Le président :
Autrement dit, ce sont des provisions. Un budget comprend les charges,
qui correspondent aux dépenses, et des provisions, qui sont soit des risques,
soit des opérations provisionnées par rapport à des éventualités. Par exemple, en cas de réforme avérée, son coût est inscrit
au budget sous la forme d’une provision. Pour autant, l’argent n’est pas
forcément dépensé. Dans les années qui suivent, soit la provision se confirme
en termes de dépenses, soit elle ne se confirme pas et le montant provisionné
est passé en reprises sur provisions. »…
NB :
Pour les administrateurs le lendemain, il ne s’agit pas d’une erreur
PV du CA du 20/12/12 :
La direction : « S'agissant
des autres charges opérationnelles, en
budget 2012 ce sont toutes les autres charges hors les coûts de
programmes. Donc, globalement le chiffre était à 514 en budget 2012, il
était en budget 2013 avant économie forfaitaire de 25 millions d'euros, à
495. En intégrant cette économie forfaitaire
de 25 millions d'euros [restant d’ailleurs à définir !] il est de 470. Il convient encore une fois de préciser que ces 25 millions ont
été placés là un peu par convention, mais pourront être répartis sur les coûts
de programmes. [incroyable mais vrai !]
Pour mémoire, dans le COM
le chiffre était à près de 490 millions d'euros sur la trajectoire de ces autres charges opérationnelles, qui
comprennent plusieurs choses : des éléments non reconductibles évoqués, ce
sont les 45 millions qui figurent dans le budget 2012, d'autres
éléments, coût de transition, et
un bloc important qui est celui des autres charges du diffuseur qui sont
développées ci-après… »
Quelle
leçon de « simultanéité absolue » !!!!!!!
Selon
nos informations, ces 45 M€ :«Autres éléments » correspondaient environ
aux 90 et quelques millions « budgétés pour le PLAN de licenciement !
La direction au dernier CCE d’avril a d’ailleurs
dû confirmer ce chiffre de 90M€ prévus pour le PLAN de LICENCIEMENTS même si Papet a cru devoir vainement préciser : « On
n’est pas encore dans une étape du processus du PLAN…on attend pour ce faire, le
cadre législatif dans le droit fil de l’ANI… »
Que Papet affuble ce Plan de
licenciement collectif de tous les noms qu’il veut :
-
PDV : Plan de Départs Volontaires
-
PDVR : Plan de Départs Volontaires en Retraite
-
PSE Plan de Sauvegarde de l’Emploi qui est le seul terme juridique pour le
qualifier
en précisant « attendre le feu vert de l’État », rien n’excuse de telles présentations.
Quant
à la chute de l’histoire, elle a tout l’air d’un cinglant camouflet.
Tout d’abord, elle ressort d’informations données
entre autres dans « Les Échos » du 22 avril qui confirmaient dans un
article signé Grégoire Poussielgue, intitulé « France
Télévisions voit plus clair dans ses missions, pas dans son financement », que « Remy
Pflimlin et le président de la République, François Hollande, s’étaient rencontrés en
fin de semaine dernière. »
Pflimlin l’a semble-t-il bien
rencontré …a-t-il évoqué avec
lui « l’exemplarité
des dirigeants d’entreprise publiques » qu’exige le Chef de l’État? Probablement
pas…D’ailleurs l’exemplarité des dirigeants de l’Audiovisuel public, il se
pourrait que le blog CGC en reparle très vite et très prochainement.
C’était
plus pour se plaindre à nouveau de la baisse des subventions publiques (dixit l’intéressé)
et tenter d’obtenir quelques 75M€ complémentaires
au regard de la situation du groupe qui prévoit de fortes pertes
financières cette année.
Peine perdue. Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, a
annoncé hier dans les colonnes du « Journal du dimanche » une diminution de 2 % du
financement public du groupe sur la période 2013-2015 avec l’'objectif de faire revenir France
Télévisions à l'équilibre à horizon 2015 !!!
Quant à l’avenant au COM qui a fait l’objet, mardi
matin, d’un petit-déjeuner avec la ministre, des députés et des sénateurs qui se sont émus de son « caractère
minimaliste » [Ils ont montré leur déception quant au périmètre
du projet de loi », a
précisé à Libération Patrick
Bloche, président (PS) de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée,
écrit Libé dans son article du 18/04 Audiovisuel :
une réforme étique »], il
ne va bien évidemment pas dans le sens de Pflimlin.
Dans de telles conditions pourquoi Pflimlin qui n'a pas obtenu ce qu'il était venu demander, resterait-il ???? C'est ANI rien comprendre !
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