Le CSA nommera
très vite après la promulgation de la loi, les nouveaux dirigeants des sociétés
de l’Audiovisuel Public…
« Moi, président de la République, je n’aurai pas la prétention
de nommer les présidents des chaînes publiques, je laisserai ça à des instances
indépendantes. » voici mot pour mot, ce qu’avait déclaré François Hollande lors du
débat de l'entre-deux tours aux élections présidentielles de 2012. Cette annonce claire et sans ambiguïté correspond
à la proposition 51.1 du programme de François Hollande qui en compte 60 au
total.
Le 16 avril dernier, Aurélie Filipetti annonçait dans les Echos l'examen en Conseil
des ministres d'une loi réformant le
mode de nomination des entreprises de l'audiovisuel public (France
Télévisions, Radio France, Audiovisuel extérieur de la France) pour mi-mai. Cette loi - «pas une
petite loi puisque loi de renforcement de l'indépendance de l'audiovisuel qui
restitue au CSA la première de ses prérogatives : celle de désigner les
dirigeants de l'audiovisuel public» (dixit la Ministre de la Culture) – devrait donc être ENFIN y être présentée,
probablement le 15 ou le 22 mai. Le projet sera préalablement transmis au
Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) et au Conseil d’État pour avis….Il
semble que pour le premier cela soit en cours.
La loi qui redonnera au Conseil Supérieur de l'Audiovisuel le pouvoir
de choisir
les patrons des entreprises de l’audiovisuel public, devrait être adoptée après
les vacances d’été et promulguée dans la foulée. Il est plus que temps vu l’état catastrophique à tous niveaux dans
lequel se trouve France Télévisions !...et il ne peut pas en être
autrement.
Certains députés ont fait savoir que pour s’assurer que la loi s’appliquerait
bien dès sa promulgation, ils proposeraient
et feraient adopter un amendement indiquant sa prise d’effet immédiate.
C’est tout à leur
honneur et il s’agit là d’une mesure de pur bon sens…sinon à quoi servirait
donc le CSA même resserré le cas échéant (*) ?????
(*) Il
semble que dans le e premier volet de la réforme, le CSA voit le nombre de ses membres
passer de neuf à sept, « le
président de la République ne nommant plus que le président de l’institution au
lieu de 3 membres actuellement (ce qui
vient d’être fait avec la désignation d’ Olivier Schrameck, le 9 janvier
dernier), pour les
six autres membres, trois seront choisis
par le président du Sénat, trois par celui de l’Assemblée qui devront recevoir l’avis
conforme des commissions des Affaires culturelles à la majorité des trois
cinquièmes».
Il serait évidemment
paradoxal de déclarer « cette
loi de renforcement de l'indépendance de l'audiovisuel qui restitue au CSA la
première de ses prérogatives : celle de désigner les dirigeants de
l'audiovisuel public avec
des modalités de nominations qui garantissent son indépendance » pour l’en priver tout de suite
après en ajoutant « On ne fait pas une loi pour faire
tomber les mandats actuels…».
Cela n’aurait bien
entendu pas de sens et personne ne
comprendrait du reste qu’un pdg quel qu’il soit dont la désignation directe par
Nicolas Sarkozy a fait monter plus d’un député au créneau dans l’hémicycle
et qui devient du coup hors la loi
puisse perdurer après le vote des nouvelles prérogatives de l’instance.
Il n’est pas plus pensable, qu’un pdg d’une entreprise
publique qui doit montrer l’exemple n’en tire pas lui-même dès la loi votée
toutes les conséquences en remettant immédiatement sa démission.
C’est en l’occurrence ce qu’avait
fait Jean-Marc Ayrault Premier Ministre de François Hollande alors élu chef de l’État, en
remettant conformément à la tradition républicaine au lendemain d'élections
législatives, sa démission et celle du gouvernement au président de la
République, qui l'a évidemment acceptée.
Quoi de plus naturel…c’est
entendu Pflimlin n’est pas Ayrault mais pour « cet homme de valeurs »
pour qui la tradition républicaine a un sens, il ne peut en être autrement.
Juste après chacun pourra lire la reprise d’un communiqué
de la Présidence ou quelques dépêches du style « Le président de la République
a confié au CSA le soin de choisir un nouveau patron à France Télévisions»…là
le CSA jouera tout son rôle et ne restera pas là à regarder des mois voire des
années, la télé publique continuer à se dégrader sans pouvoir rien y faire !
C’est tout ce qu’on peut souhaiter de rapide et de
salutaire à cette télé publique en chute libre qui n’en finit pas de sombrer en
provoquant le plus grand désarroi chez les femmes et les hommes qui la font au
quotidien et n’en peuvent plus de la voir s’enfoncer ces dernières années jour
après jour.
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