La
fidèle alliance CGT/FO au secours de l’ex Orange contre le Gouvernement Macron,
ne fait plus guère illusion.
Ce
qui s’est passé ce matin au CCE de France Télévisions, n’est qu’une démonstration
supplémentaire si besoin était de la complémentarité – le mot est faible – tellemnt
visible qui s’est construite entre l’ex Orange et l’alliance CGT/FO qui va en
premnece dans son sens.
Pourtant
ce matin, après qu’Éric Vial - vous
savez le "journaliste-directeur artistique-
délégué suspendu " et candidat UDI ridiculisé aux dernières législatives
avec à peine plus de 4% des suffrages – ait lu, une fois encore, devant les
élus du CCE une interminable, pathétique
et habituelle déclaration à Ernotte, ce sont justement des élus CGT qui l’on
ramassé comme d’ailleurs certains ont ramassé leur propre « porte-parole »
qui tentait d’aller dans son sens en proposant la création de commissions !
Le
blog CGC Média tient à vous épargner
la trentaine de paragraphes d’une prose
lénifiante qui débute ainsi « Le
bonheur est dans la révolte, selon Karl Marx, théoricien trop vite ringardisé
par la classe dirigeante d’aujourd’hui. Cela tombe bien, nous pouvons vous dire
(à Ernotte) que ces prochains jours, ces prochains mois, Force Ouvrière France
Télévisions va nager dans le bonheur de la révolte.
Avant d’aller plus loin, et pour que vous compreniez bien la colère qui
nous anime, qui n’est pas dirigée contre vous, mais contre l’État, nous
annonçons qu’à l’issue de ce liminaire et de votre réponse (s’il y en a une),
l’ensemble des élus Force Ouvrière quitteront ce Comité Central d’Entreprise.
….À quoi sert-il de siéger dans une
instance alors que nos prérogatives d’élus, du fait des agissements de l’État,
ne sont pas respectées ?...
Nous annonçons à Mr Le Président de la
République, Mr Emmanuel Macron [c’est le même !,
ndlr] à Mr Bruno le Maire ministre de l’économie et des finances et à Mme
Nyssen ministre de la culture, que chaque fois qu’ils seront invités sur nos
antennes, FO demandera aux salariés de débrayer 59 minutes afin de leur faire
visiter nos locaux et d’aller à la rencontre des salariés, pour qu’ils se rendent
compte de la situation dont ils ignorent apparemment tout.
Appelez cela comme vous voulez, mais
oui c’est une sorte de grève des interviews, mais nous nous voyons plutôt cela
comme la volonté remplir une de nos missions : de la pédagogie. Vous voyez le bonheur
de la révolte a déjà commencé.
C’est nous qui allons déboulonner les
statuts de bronze de l’ancien monde. »
Ben voyons !
Au
départ des intéressés, quelques rires et un ouf de soulagement
se sont fait entendre.
Voilà la rengaine éculée de l’alliance CGT/FO ! Ce
n’est en rien Ernotte, non c’est l’État
puisqu’ils vous le disent qui est responsable de tout !
L’État qui en somme déciderait de tout…des
programmes, de la médiocrité de bon nombre d’entre eux, de la baisse abyssale
des audiences, du lancement d’une SVOD sans avoir les droits, d’un feuilleton repoussé
fin 2018, des 500 ETP supprimés qu’elle s’est engagée à faire, du non remplacement
des malades et des salariés en congés, des fiches secrètes sur les salariés, la
fermeture de l’ensemble des locales avant fin 2017, etc…
Ben voyons
Alors ce droit d’alerte qu’ils
ont fait voter et qui a été adopté à l’unanimité
des présents, confié comme à chaque fois au cabinet Secafi Alpha
pour les assister sur la procédure, ne trompe personne.
La conclusion en est
quasiment connue d’avance et ira dans le sens de l’ex Orange et de ses soutiens « L’État
sera en somme responsable de tous les maux… »
Énorme mais tellement prévisible ! Personne n’est dupe bien entendu.
De fait, l’occasion était
trop belle et même si la ficelle st grosse il fallait le faire passer ce droit d’alerte
qui vise évidemment - quoi qu’en disent certains – la gestion catastrophique de
l’entreprise qu’avait, du reste il y a peu, dénoncé la Cour des comptes dans un
rapport au vitriol de 212 pages.
Ce
texte qui commence par taper sur l’actionnaire
donc « Les économies demandées à
l’audiovisuel public par les autorités
de tutelle, et en particulier pour France Télévisions qui devra compenser
un manque à gagner de 50M€, constituent une
nouvelle attaque contre le service public et le groupe FTV d’une brutalité sans
précédent » a dû ravir le trio Direction/CGT/FO qui à n’en pas
douter s’en délecte encore.
Cette délibération unanime,
la voici dans son intégralité pour être le plus complet possible:
"Délibération du CCE
France Télévisions
Les économies demandées à
l’audiovisuel public par les autorités de tutelle, et en particulier pour France
Télévisions qui devra compenser un manque à gagner de 50M€, constituent une
nouvelle attaque contre le service public et le groupe FTV d’une brutalité sans
précédent.
A elles seules, elles
représentent un équivalent de 600 à 700 emplois.
Cette situation ne peut que
nous inquiéter au plus haut point et ceci pour les raisons suivantes :
- Après plusieurs programmes
d’économies depuis 2010 dont un Plan de Départs volontaires (PDV), elles
flèchent directement les structures de l’entreprise et de ses moyens, celles du
réseau régional, de la fabrication, de l’information
- Elles menacent le
financement des projets nouveaux, feuilleton, SVOD, relance de l’offre
FranceInfo et des programmes régionaux.
- Elles portent un coup très
dur à l’équilibre financier du Contrat d’Objectifs et de Moyens pourtant
extrêmement tendu dès son origine avec ses 500 suppressions de postes à
l’horizon 2020 et vont aggraver le mouvement d’attrition en cours actuellement
: suppression des locales, info 2015, restructuration annoncée de la filière de
production ou déménagement au siège de la station de France 3 Paris Ile-de-France.
- Elles forcent à réduire
les ambitions et les missions du service public alors que le paysage
audiovisuel est en plein bouleversement et que les nouveaux concurrents échappent
au contrôle de l’Etat
- Elles menacent directement
les emplois car il n’échappe à personne que les producteurs privés et le CSA
font entendre que les 420M€ de financement de la création ne doivent pas être
écornés.
- Plus grave encore, elles
témoignent, comme seul projet, de la programmation d’une nouvelle réduction des
moyens et d’une focalisation de l’entreprise sur la réalisation d’économies, et
cela fait 18 ans que cela dure.
La tutelle déclare qu’elle
ne reviendra pas sur sa décision.
De ce fait, les élus du CCE
de FTV SA déclenchent une procédure d’alerte interne destinée à connaître
toutes les conséquences de cette perte de recettes sur l’activité, l’emploi, et
les équilibres financiers de l’entreprise, sur la construction du budget 2018
et les programmes d’économies associés.
En conséquence.
Les élus du CCE désignent le
cabinet Secafi Alpha pour les assister sur la procédure de droit d’alerte sur
la situation économique de l’entreprise"
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