La grève très suivie à France Ô (80 % de la Rédaction – TV, radio et web) – a donné lieu à un communiqué commun des syndicats appelant au mouvement, nonobstant le tract de l'UNSA-CGC que le blog CGC vous propose de découvrir ci-après:
« France Télévisions : Nid de fake news en
interne ! »
Chacun pourrait croire légitimement qu’une
grande entreprise de communication et d’information – qui plus est de Service public
(avec l’argent du contribuable donc) – soit épargnée en interne par la
désinformation, les fake news pour reprendre un mot à la mode ! D’autant qu’une de ses missions intrinsèques
est de lutter contre les fausses nouvelles et/ou contre toute forme de
complotisme pour servir la vérité et la Démocratie.
Apparemment, c’est loin d’être gagné. France Télévisions
entretient le flou total et distille différentes versions en fonction des
interlocuteurs.
Il est par ailleurs indécent de constater que
certaines organisations syndicales sont prêtes
à tout pour aller dans le sens de la direction, assoir leur pouvoir et leurs
intérêts en dépit du combat social qui fait rage, à l’heure où France Télévisions
connait un démantèlement sans pareil.
C’est une des nombreuses raisons de la grève des personnels extrêmement suivie
ce vendredi 29 mars 2019 qui a lieu au sein de l’établissement de Malakoff pour dénoncer la fermeture de France Ô, l’explosion des services, le démantèlement du
siège du Pôle Outre-mer ainsi que les Outremers 1ère, la casse de la
visibilité des ultramarins, des téléspectateurs, des auditeurs mais aussi de
tous ceux qui s’intéressent aux outre-mer.
Même les agents de sécurité le voient bien, Il n’y a pas grand monde aujourd’hui dans
l’établissement de Malakoff …pour cause : le mouvement de grève
lancé ce jour par l’intersyndicale CFDT,
CGC, SNJ et UNSA est suivi par plus
de 80 % de la Rédaction – TV, radio et web – en grève ou absente. De
nombreux techniciens et personnels administratifs quelle que soit leur appartenance
syndicale sont également dans le mouvement, eux aussi, unis dans un même
combat. Quant aux nombreux salariés en congés ou en repos, ils revendiquent clairement
leur solidarité.
Même des collègues de France 3 Ile-de France
et du National, eux aussi touchés par des projets de restructuration, ont manifesté
leur volonté de se mettre en grève. Cependant le préavis n’ayant été déposé que
pour le site de Malakoff, leur débrayage est impossible. En revanche, leur solidarité va droit au cœur des salariés de la rue
Danton !
Pourtant en pleine journée de grève, une
organisation syndicale la cgt qui a
refusé de se joindre au mouvement (au fallacieux prétexte qu’elle n’aurait pas
été conviée…tu parles !), ose
calomnier sur la place publique les leaders de ce mouvement et propager toutes
formes de désinformation, à partir par exemple de tableaux de service prévisionnels…
non réalisés. Du jamais vu dans
l’histoire de l’établissement de Malakoff !
Une
organisation syndicale qui, avec Fo ses alliés de toujours, faisait déjà du lobbying la veille dans les couloirs et les
bureaux pour convaincre les salariés de ne pas faire grève…
(sic !)
Que des organisations syndicales ne soient
pas d’accord et ne partagent pas la même vision politique d’une situation de
crise dans l’entreprise, soit! Cela peut s’apparenter à de la démocratie
sociale.
Mais
que des responsables syndicaux cherchent à tout prix et par tous les moyens (y
compris la calomnie !) à tromper des salariés juste pour ne pas
perdre la main d’un mouvement qui les dépasse…cela porte un nom : une Trahison. En d’autres époques et en d’autres lieux, au moment
des conflits mondiaux particulièrement, une telle démarche portait un nom.
L’histoire regorge d’exemples de la sorte.
Des exemples qui, à de rares exceptions dans le milieu du travail, ont toujours servi des intérêts
particuliers au détriment de l’intérêt général et collectif, surtout celui des
travailleurs qu’ils sont censés défendre.
La question essentielle au final est la
suivante : à qui sert cette
polémique ?
Le
SNPCA-CGC et l’UNSA
avec d’autres organisations syndicales (*) largement engagées dans le combat pour
sauver France Ô, le site de Malakoff et le Pôle outre-mer au sein de France télévisions,
ne le savent que trop bien.
Pendant
ce temps-là, la lutte pour défendre les salariés et les missions auxquelles ils
sont dévolus est atténuée, dissolue, perturbée, suspendue, mise de côté,
fourvoyée dans un marigot qui dessert la cause initiale.
La
casse de la chaine des Outre-mer et du site de Malakoff se poursuit pour la
plus grande joie de Delphine Ernotte qui doit se frotter les mains, s’amuse et
se régale de cette division qui tombe à pic. Laquelle n’hésite pas à se servir
de ses sbires pour jeter un peu plus d’huile sur le feu, ce vendredi 29 mars,
jour de grève à Malakoff.
Elle pense pouvoir, grâce à ses fidèles soutiens,
continuer de détruire un peu plus cette entreprise qui finira si rien n’est
fait en champs de ruines. Ceux-là même qui auront été complices de cette « œuvre » de destruction massive,
pensent pouvoir s’en tirer comme toujours, d’une manière ou d’une autre !!!
Nous verrons.
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