Quand Nicolas de Tavernost vante bien malgré lui les groupes privés que paie chèrement la télé publique donc le contribuable !
Dans un portrait publié dans
Les Echos Week-End du 11 septembre2020 (8 mois avant l’annonce de la fusion
avec TF1) dont la couverture titrait « Nicolas de Tavernost, le survivant
», que Satellifax décortique aujourd’hui dans un dossier en 5 pages dont le blog CGC Média vous propose un extrait en fin de post (*), les propos de futur patron de
l’entité née de la fusion TF1-M6 en disent long sur la politique que le nouveau
groupe va mettre en œuvre.
Sans jamais un mot pour Salto
la plateforme de replay que M6 partage avec TF1 et France Télés, il
revendique « L’activation d’une politique de streaming AVOD/SVOD comme faisant
fait partie intégrante du projet de fusion »…n’en déplaise à « la
dame de chez Suez ».
« Le mode de production
des plateformes va peut-être être déceptif, car trop formaté » déclare
même Tavernost en prime, ajoutant a sujet de la concurrence aux plateformes internationales
« Je vois deux conséquences à cette concurrence. Tout d’abord, les
plateformes comme celles de Disney, HBO, Warner vont se réserver l’exclusivité
de leurs programmes à l’international, ce qui va rendre plus difficile
l’accessibilité aux contenus. Sur les programmes locaux ou nationaux ensuite,
les plateformes vont produire leurs propres contenus. De plus, l’intérêt des
producteurs et de la production n’est pas de se retrouver dépendants des grandes
plateformes internationales. Donc la production a intérêt à avoir des acteurs locaux
puissants, capables de challenger ces plateformes et d’attirer les talents. »
Bon, ça c’est dit…Chacun voit donc
bien Nicolas de Tavernost fait en quelque soret voler en éclat un projet à
trois né à l’origine pour contrer Molotov (sans jamais y parvenir) qui va se muer
évidemment en streaming commun AVOD/SVOD à deux dans la nouvelle entité née de la
fusion TF1/M6.
S’agissant de la télé publique
qu’il voulait tout simplement priver, il y a peu, des quelques recettes publicitaires
qui lui restent, il va même jusqu’à vanter bien malgré lui ces groupes
privés Mediawan et Banijay qui avec Brut (Le Van
Kim) se partagent la plus grosse partie des 900 millions et quelques du gâteau « programmes
de France Télés !
« Je n’imagine pas que Mediawan
ne soit pas un soutien de la concentration, alors même que le groupe pratique, intelligemment
d’ailleurs, une politique de concentration. Je remarque également le succès de Banijay,
premier groupe mondial de production. Le marché n’est plus ce qu’il était en aval,
comme il n’est plus ce qu’il était en amont. » dit-il.
« Il faudrait être
sourd, aveugle et borgne pour ne pas s’apercevoir que la consolidation est en
marche partout dans le monde » ajoute l’intéressé qui prêche
tout de même pour sa paroisse, affirmant que « ce nouvel ensemble formé
par la fusion restera un objet modeste à l’échelle mondiale, mais qui aura des
moyens significatifs pour être offensif sur la technologie et les contenus ».
L’ex-Orange et son ex-dircab
diront encore après ça qu’« ils se réjouissent d’une telle fusion » !?
(*)
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