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jeudi 6 juin 2024

Un flot de balivernes signé Ernotte pour enfumer les salariés de France Télés, endormir les parlementaires comme les oppositions et éclipser Rachida Dati.

Un flot de balivernes signé Ernotte pour enfumer les salariés de France Télés, endormir les parlementaires comme les oppositions et éclipser Rachida Dati.

Dans un courrier qu’elle vient d’adresser aux salariés de France Télévisions, l’ex-Orange tente de présenter son projet de loi ( lapsus, celui de la candidate à la mairie de Paris en 2026) comme une évidence alors qu’il ne sera ni plus, ni moins qu’un couteux foutoir qui engloutira – chacun l’a compris les milliards d’euros que devront débourser les Français dans les années à venir pour recréer l’ORTF.

Voici les clichés et autre lieux communs que sert « la dame du Majestic » (*), telle les sirènes de l’Odyssée dont  Ulysse fut protégé par ses compagnons qui l’attachèrent au mât du bateau après s’être eux-mêmes boucher les oreilles avec des boules de cire, à la poignée de ballots qui croient encore à ses histoires :

« Depuis dix ans, la rupture des usages et les avancées technologiques balayent nos certitudes. Si demain l'audio et la vidéo resteront les piliers de notre offre [Autrement dit le son et l’image sans quoi l’audiovisuel n’est pas l’audiovisuel !! Il faut quand oser écrire de telles idioties, ndlr] la consommation numérique et la multiplication des points d'accès aux contenus brouillent les frontières. » [Eh oui ! il y en a peut-être encore  qui confondent écran télé avec écran d’ordi ou de smartphone et qui donc n’auraient pas conscience de ces frontières jusqu’à les brouiller !!! Il faut quand même ne pas avoir honte de prendre les Français pour des billes, ndlr]

« Désormais nos documentaires et magazines se lisent, s'écoutent ou se lancent depuis une enceinte connectée. Des programmes de radio se regardent en vidéo sur les réseaux sociaux et les podcasts s'écoutent depuis un téléviseur connecté ». [Elle confond volontairement les supports avec les contenus, histoire d’embobiner  quelques gogos s’il en reste encore !!…Il faut tout de même na pas avoir honte de prendre les Français pour des billes, ndlr]

et de terminer par la phrase creuse par excellence  « La convergence n'est plus un slogan: elle est devenue une réalité quotidienne » [Là c’est le pompon ! Quant au point de convergence, demandez donc à la BBC si elle l’atteint ?! ndlr]

Le reste de texte est bien évidemment du même tonneau.  Rachida Dati sera d’ailleurs ravie d’apprendre qu’elle n’est pour rien dans cette soi-disant réforme ! « En 2020, devant l'Arcom je plaidais déjà pour la création de France Médias +, une plateforme numérique commune réunissant toute la richesse des contenus de l'audiovisuel public. » 

La ministre  pourrait également se renseigner pour voir que cela est faux car la candidate – si tant est que le mot ait un sens puisque tout était bidonné d’avance – qui plaidait pour un média global sous le vocable Médiavison, était Sandrine Roustan l’ex-directrice générale de France 4  aujourd’hui numéro 2  de la RTBF à qui l’ex-Orange avait même imaginé faire un vain procès pour récupérer le concept !

Les affirmations se succèdent « L'audiovisuel public est fort lorsqu'il a un temps d'avance sur les mutations technologiques, les bouleversements de la société et les nouveaux usages. Devrons-nous laisser à nos seuls concurrents la capacité à se renforcer et se regrouper ? »…Consternant

La tentative de  bourrage de crâne se poursuit avec des formules à l’emporte-pièce et un verbiage des plus grotesques : « Les métamorphoses du paysage audiovisuel imposent de donner une nouvelle dynamique à ces rapprochements. Car sous les effets de la multiplication infinie de contenus, nous faisons face à une menace existentielle: celle de la dilution et de l'invisibilité de nos médias nationaux. »  [Une menace existentielle - rien que ça !- celle de l’invisibilité de nos médias nationaux que le regroupement devrait rendre plus visible ?  mais ça n’a pas de sens ! ndlr]

« Nous sommes tous engagés quotidiennement dans une guerre totale de l'information pour lutter pied à pied contre les infox, les vérités alternatives et les ingérences étrangères qui parasitent le débat public ». [Rebelote, le refrain sur les fausses infos ! Comme si, n’avoir plus qu’une entité pour les gérer avait un sens alors qu’avec plusieurs médias la vérification est bien plus certaine, ndlr]

et de nous servir l’avènement de l’I.A. jusqu’à parler de révolution comme si toute ligne éditoriale avait été  n’existait plus(Ce  qui est pourtant est déjà le cas avec les 2 ou 3 boites de prod « amies » comme Médiawan, Banijay et Brut à qui France Télés refile une très grosse partie de ses programmes) « A peine commençons-nous à mesurer les dégâts des réseaux sociaux sur notre espace public, que la révolution technologique de l'intelligence artificielle s'ouvre.» [Quel rapport avec la fusion ? ndlr]

Inutile de perdre trop de temps à décortiquer la suite du propos avec des « Je » en veux-tu, en voilà ! « Je crois illusoire de penser que nous relèverons seuls ces défis immenses. En revanche, je suis convaincue que par l'alliance de nos compétences et de nos talents, nous pouvons durablement conserver notre rang de 1er média et de 1ère source d'information des Français… Je ne me résoudrai jamais à ce que nous soyons des retardataires : nous sommes des pionniers. Je crois à un pôle public fort. Ce projet de rapprochement peut rendre l'audiovisuel public plus libre sur l'information [Parce qu’il ne l’était donc pas libre ?, ndlr] , plus puissant sur le numérique, plus proche dans tous les territoires. » [Lesquels ? Pas ceux de l’Outremer en tout cas…qu’elle en totalement délaissés, en commençant par tuer France Ô puis en leur ôtant toute visibilité avec un portail fantôme sur lequel personne ne se rend,  ndlr] ».

Chacun l’aura compris, le projet de loi c’est elle…Rachida Dati et encore moins Laurent Lafon n’ont quoi que ce soit à revendiquer !

Quant à Bruno Lemaire et la Représentation, les voilà prévenus eux aussi : « Nous ne pouvons que nous satisfaire de projets visant à nous renforcer. A cet égard, le projet de réforme de notre mode de financement, via la création d'un système dit de « prélèvement sur recettes », est crucial et vital. Il amènerait une très forte garantie d'indépendance et vous pourrez donc compter sur ma mobilisation pour la défendre ». 

Elle peut bien draper son inutile logorrhée dans une fallacieuse bienséance qui ne trompe personne « Il ne m'appartient pas de précéder le débat parlementaire. [Encore heureux…pourtant à lire tout ceci, on peut se le demander, ndlr] et renvoyer aux Chambres « Dans les prochaines semaines, le Parlement examinera deux réformes structurantes pour notre avenir : la première vise à réunir sous l'étendard « France Médias » les principales sociétés qui constituent l'audiovisuel public français; la seconde à réformer notre mode de financement ». [Elle sait même comment les députés puis peut-être ensuite les sénateurs dont le texte qu’ils avaient adopté n’a plus rien à voir avec le foutras d’aujourd’hui, vont conduire les débats (particulièrement ceux de Droite qui soi-disant sont derrière elle !!!!), ndlr]


L’ex-Orange peut bien chanter ce qu’elle veut et faire de la grandiloquence son outil de propagande privilégié afin d’essayer de fourguer ses salades avec la suffisance  qui les accompagne  « Nous  sommes les premiers en tout et partout »:

«Nous sommes un média citoyen. Notre force est de n'appartenir à personne sinon à tous les citoyens, en particulier ceux qui sont éloignés des services publics, des centres de décision et des lieux de culture. Nous avons le goût de la liberté et la force de l'indépendance. Nous avons l'esprit frondeur et parfois nos contenus dérangent. Mais c'est par notre audace et notre impertinence que nous savons chaque jour conquérir le cœur des Français.

Ce sont ces traits partagés qui fondent la culture partagée de notre audiovisuel public. C'est par cette même envie de rassembler que nous pourrons nous. engager sur la route d'une aventure commune…

Les liens entre les Français et leur audiovisuel public sont forts : ils doivent être le socle de notre avenir commun. Nos audiences en radio et télé sont au plus haut et nos plateformes numériques se sont hissées à la toute première place. Radio France a imposé le podcast en France, france.tv est devenue une plateforme de streaming incontournable et les archives de l'INA se déploient partout… » 

le fait est qu’elle aura abimé pour ne pas dire casser la télévision public pour les années à venir et qu’elle est encore prête à l’enfoncer encore plus avec ses élans sociaux qui ne seront que peine et souffrances dans les mois à venir avec les quelques milliers de postes qu’en filigrane elle supprimerait (on parle de plus de 5.000 sur les 16.000 que comptent les 4 sociétés) selon ce qu’elle écrit :

« Ce projet de rapprochement ne se fera pas sans un haut niveau de dialogue social. Dans aucune entreprise, un tel rapprochement n'a été conduit en un jour. A France Télévisions, il aura fallu 3 ans pour négocier un accord collectif [Qu’elle a annoncé vouloir renégocier donc dénoncer, ndlr] 15 ans pour créer une culture d'entreprise commune. [Laquelle ? celle du chaos ? ndlr] Ce projet n'aboutira donc qu'avec les salariés et avec la volonté d'améliorer les conditions de chacun.

Nul ne doute que nous aurons à réaliser des économies - c'est notre quotidien à tous depuis plus de quinze ans -, mais en mutualisant nos dépenses, nous pourrons éviter des surcoûts et préserver nos missions. » 

Au fait qui lui a demandé quelque chose à la « dame du Majestic » ? Les salariés ? Sûrement pas...Les politiques encore moins ! Le gouvernement ? Allons donc. Le Chef de l’État ou ses proches conseillers ? La Première Dame ? Le commissaire européen Thierry Breton ? Niel, Capton, Courbit, Le Van Kim ? La Gauche, la Droite ?? Qui alors ?!


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