"Campus" le gouffre financier d’Ernotte à France Télés…Dire que Dati claironnait que sa réforme n’allait rien coûter !
Alors que Le Figaro
révélait la semaine dernière que « Patrick Drahi pourrait céder SFR »
et à quelques jour de la nomination de la nouvelle tête qui devra mettre
un terme à une décennie de gabegies, les 150
millions d’euros estimés sur 15 ans de l’immeuble Quadrans propriété
de Drahi (12 ans à 10M€ que l’État devra
débourser + 3 ans de plus si le bail est
dénoncé dans les conditions et les délais très contraignants qui y figurent), les
bobards du tandem Ernotte/Dati sur une holding radio-tv à « coût nul »
montre à quel plus c’était gros, moins cela avait de chance de
passer ! Le CAMPUS ernottien (*) va coûter un
bras et plomber très significativement le
groupe public pour les années à venir.
Finalement avec la
signature d’Ernotte qui l’engage, l’État va devenir l’un des financiers du
toujours patron de SFR jusqu’à sa cession.
Extrait :
« Après avoir
restructuré sa dette, Patrick Drahi peut s’attaquer à la cession de son
opérateur SFR. Bouygues, Orange et Iliad sont à l’affût, tout comme certains
acteurs au Moyen-Orient. Mais le processus s’annonce semé d’embûches.
C’est l’une des plus belles
arlésiennes du capitalisme français. Depuis 2012, et l’irruption de Free
sur le marché du mobile en France, les quatre opérateurs télécoms
français ne rêvent que d’une chose : revenir à trois. Il y a neuf ans, en
2016, ils avaient bien failli réussir. Bouygues, vendeur, s’était proposé à
Orange. Moyennant une entrée de Martin Bouygues à son capital, l’ex-France
Télécom s’était donné les moyens de racheter l’opérateur du groupe basé avenue
Hoche à Paris. Un accord avec SFR et Free prévoyait ensuite de revendre
certains morceaux de Bouygues Telecom pour satisfaire aux exigences de
concurrence. L’opération, au nom de code « Jardiland », avait capoté au dernier
moment, à cause notamment des nombreuses conditions posées par l’État français,
premier actionnaire d’Orange. »
En ce début de
printemps 2025, la petite musique de la consolidation se fait à nouveau
entendre. « Pour la première fois depuis quinze ans dans
les télécoms françaises, nous avons un vendeur », a confié début mars aux
analystes financiers le directeur financier d’Orange, Laurent Martinez. Sans
le nommer, tout le monde sait à qui il fait référence : Patrick Drahi et
SFR. Il n’est pas le seul à partager cette conviction. « Patrick Drahi veut
tourner la page des télécoms en France. La volonté est là, je ne vois pas cela
changer », assène une source dans le monde des affaires qui connaît bien le
milliardaire… »
(*) Le CAMPUS
ernottien c’est le tonneau des Danaïdes et tout cet argent jeté par les fenêtres
comme pour Salto, parce que l’ex-Orange aura liquidé quasiment tous les
bijoux de famille :
Le projet baptisé "Campus
2025" par l’ex-Orange, était supposé « rationaliser
les coûts immobiliers du groupe en regroupant les salariés, jusqu’alors dispersés
sur seize sites parisiens, sur seulement cinq sites d’ICI 2025. »
Autrement dit d’ici à cette année, les choses devaient être bouclées. Cette bonne blague car tout semble bloqué. Décidément Ernotte doit avoir un gros problème avec ICI ...
En plus du « Coût initial élevé mais aussi des incertitudes
budgétaires » qu’engendre cet invraisemblable
tour de passe-passe – il n’y a guère d’autre mot ! – la mise en œuvre du
projet nécessitera des investissements initiaux importants de plusieurs dizaines
de millions d’euros (aménagement des nouveaux sites, déménagements, etc.) alors qu’Ernotte a annoncé en CSE un déficit de -72M€ passé quelques jours plus tard devant les
200 Top managers à -76M€.
Ils sont nombreux les pragmatiques
à s’interroger sur la viabilité financière du projet, à commencer par l’IGF
et probablement la Cour des comptes qui ne manquera pas de souligner dans son rapport à venir dans les
prochaines semaines, le risque que malgré toute cette com’ mensongère, cela devienne
un nouveau gouffre économique sans commune mesure.
Tout cela sans parler de l’impact
sur l’organisation du travail avec de l'Open Space à gogo qui pourraient
influer sur l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle des salariés avec
du stress supplémentaire et une baisse de la productivité…de la dégradation
des conditions de travail tout aussi dégradées que tendues…de la perte
d’identité et de proximité des équipes avec une uniformisation qui nuirait
à la créativité et à la réactivité…et les incertitudes qui pèsent sur l’emploi
après les propos d’Ernotte qui parlait récemment d’un plan de 200 millions
d’euros d’économies visé qui pourrait bien signifier des centaines de suppressions
d’emplois du fait de la mutualisation à outrance des sites…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire