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lundi 27 avril 2015

Nouvelle charge contre Schrameck, Pierre-Brossolette et ceux du CSA dont le « choix » ne cesse de susciter les plus vives réactions.

Nouvelle charge contre Schrameck, Pierre-Brossolette et ceux du CSA dont le « choix » ne cesse de susciter les plus vives réactions.
 
Ce lundi 27 avril, « Satmag » (*) postait un nouvel article s’inspirant des révélations de  l'Express, enfonçant le clou sur les conditions de la désignation à la présidence de France Télévisions la semaine dernière.
 
Celle qui a été portée à la tête du groupe public sans rien connaître de l’audiovisuel,  « a été très soutenue au CSA par Sylvie Pierre Brossolette, Nathalie Sonnac et Nicolas Curien et par son président Olivier Schrameck.»
 
« Satmag » d’ajouter « De son côté, Pascal Josèphe, l’autre candidat « finaliste », a été soutenu par Memona Hintermann, Patrice Gélinet, Nicolas About et Francine Mariani-Ducret (rappelons que ce vote est supposé être secret). On remarque donc que Pascal Josèphe, le professionnel qui connaît bien l’univers de la télévision, était plutôt le choix des « anciens » du collège, ceux nommés depuis deux ou quatre ans. La gagnante a été choisie par les deux nouveaux nommés cette année et par le président du CSA ainsi que par Sylvie Pierre Brossolette. Pour cette dernière, on remarque aussi qu’elle a été à l’initiative du rapport publié en fin d’année 2014, très défavorable à Remy Pflimlin, l’actuel patron de France Télévisions, rapport qui avait mis le CSA dans l’embarras tant il était critique. »
 
Héroïque quatuor qui aura résisté jusqu’au bout, se prononçant à l’évidence pour l’expérience et la vision d’un « candidat » plutôt que pour l’inexpérience du secteur et l’approximation.
 
 
Voilà pour les coulisses d’une opacité rare dont la Presse se fait l’écho depuis ces derniers jours.

Sur le projet à présent – le terme est-il d’ailleurs approprié ?   que le CSA a fini par « mettre en ligne », là aussi les interrogations sont légions tant sur sa forme (voir là encore l’Express du jour) que sur le contenu !  

« Dommage que les auditions réalisées par les Sages du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ne soient pas rendues publiques, car certaines des affirmations de la future patronne de France Télévisions ont dû susciter l’étonnement, voire peut être même des questions » écrit le journaliste Pascal Lechevallier qui l’a décortiqué pour Digital Home Révolution et ZDnet.
 
Il en est visiblement tombé de sa chaise : « Un projet qui ressemble bien plus à un programme politique qu’à un réel plan d’action puisqu’aucune des mesures proposées n’est assortie d’une analyse économique »…La suite de l’article du spécialiste du secteur audiovisuel, est édifiante.
 
Il est impensable après l’épisode Mathieu Gallet à Radio France qu’Olivier Schrameck président du CSA aidé de 3 indéfectibles soutiens Sylvie Pierre Brossolette, Nathalie Sonnac et Nicolas Curien, aient pu laisser les clés de l’entreprise qui coûte près de 3 milliards d’euros aux contribuables français, à qui met en avant une telle somme d’approximations !!!!!!!

C’est donc à  analyse méticuleuse des vingt et quelques pages du document consultable sur le site officiel du CSA, que s’est livré Pascal Lechevallier. Il n’est pas tendre loin s’en faut. puisqu’il va même jusqu’à le qualifier de « rêve ».
Il explique globalement qu’il ne suffit pas de parler « d’audace » dans un document de quelques feuilles pour qu’il en ait le caractère !!!!!
Extraits :
« Dès mon entrée en fonction, je procéderai à l’élaboration d’un budget rectificatif 2015, dont l’essentiel portera sur les coûts de structure. » Le CSA a donc choisi le nouveau PDG de France Télévisions sans disposer d’éléments chiffrés, tant sur les dépenses que sur les recettes…. 
Certaines des affirmations de la future patronne de France Télévisions ont dû susciter l’étonnement, voire peut être même des questions
- « Plus globalement, « Audace 2020 » a pour but d’éclairer le chemin cohérent et harmonieux de la mutation du groupe »
- « L'amélioration des programmes ne rime pas nécessairement avec l'augmentation des moyens »
- « La télévision pour tous n’est pas un simple slogan, c’est une démarche continue qui ne souffre aucun relâchement »
- « France 2 a vocation naturelle à devenir la chaîne leader de la télévision française : populaire, positive et de qualité »
En effet, extraites de leur contexte, ces affirmations font sourire, tant elles sont emprises de naïveté ! 
En particulier la dernière : comment croire que France 2 pourrait revenir à la hauteur de son principal rival qui a 8,1 points de part d’audience d’avance selon les résultats Médiamétrie de mars 2015. Surtout lorsqu’on sait que l’audience de la chaîne est passée de 22,1 % de part d’audience en 2000 à 14,1% en 2014.

 
Pour son projet numérique, Delphine Ernotte n’a pas fait preuve d’une grande créativité. Elle a puisé son inspiration chez le désormais incontournable Netflix : « Afin de créer une passerelle directe avec les usagers, une nouvelle plateforme numérique, basée sur un algorithme de recommandation doit rendre la télévision de rattrapage plus accessible, sur le modèle de Netflix par exemple. »
 
En revanche pas un mot de la plateforme existante Pluzz !  Elle enfonce même le clou en expliquant : « Le catalogue doit être complété en mettant notamment à disposition tous les épisodes d'une série ou en s'adaptant au rattrapage séquencé. » Comme si France Télévisions n’avait pas une offre délinéarisée accessible au public .....
 

[ Vlan….un bon coup dans les dents ! C’est là-dessus qu’une partie du CSA  s’est prononcé ?! C’est un gag ! ]
 
Et d’ajouter « Plus loin dans son exposé, elle esquisse un début de stratégie VOD/SVOD pour le groupe public : « France Télévisions peut agir seule sur la VàD jeunesse, premier motif de visite sur Netflix ou Canalplay. Afin de bâtir un catalogue indépendant dans les autres domaines, deux pistes sont à envisager : un partenariat avec l’INA pour l’accès à certaines archives ou bien avec les autres chaînes gratuites pour une proposition commune. Le chiffre d’affaires de la VàD représente, en 2013, 240 millions d’euros soit un doublement par rapport à 2012. Il n’est pas absurde de viser une certaine part de marché pour France Télévisions en dépit de la contrainte actuelle des 42 mois de durée d’exclusivité de ses droits. »

A croire qu’elle n’a jamais visité l’offre VOD de FranceTV qui propose déjà des centaines de programmes jeunesse, dont les Zouzous. 
 
Et lorsque l’ex-candidate secrète explique qu’il ne serait pas absurde de viser une certaine part de marché VOD pour France Télévisions, elle devrait consulter le rapport de la Cour des Comptes sur France Télévisions Distribution qui détaillait l’activité VOD de la filiale du groupe : «  FTD développe l’offre de ses produits depuis l’apparition de ce nouveau support (la VOD). Les droits sont exploités sur la plupart des plateformes françaises, ainsi que sur le site de télévision de rattrapage de France Télévisions, baptisé Pluzz, qui a été lancé en 2010. Elle gère, depuis 2 ans, l’exploitation de la plateforme payante. La VOD représente une part de plus en plus importante du chiffre d’affaires de l’activité d’édition de FTD : 2,2% en 2009, près de 15% en 2012 et sans doute plus de 20% en 2013. Le montant reste cependant modeste (3,1 M€ en 2013) et ne représente que 1,5% du chiffre d’affaires total de la VOD en France. »

Delphine Ernotte veut donc entraîner le service public français encore plus loin dans la grande bataille de la VOD et de la SVOD, dont on sait qu’elle se chiffre chaque année en dizaines de millions d’euros de dépenses : achats de droits, productions exclusives, investissements techniques, dépenses marketing.  Il y a fort à parier qu’elle a été très mal conseillée sur cette question ;
 
A moins que son ex-employeur, Orange, décide d’ouvrir un accès privilégié à l’offre VOD de France Télévisions sur ses box, afin de lui permettre de distribuer son offre à la demande encore plus largement qu’aujourd’hui. Finalement, le temps passe mais les habitudes demeurent : le politique l'emporte souvent sur la raison du business.

La réalité du marché ramènera sans doute très vite Delphine Ernotte à la sagesse, à moins que son « casting » la conforte dans ses rêves numériques. »

Il semble clair à présent pour de nombreux observateurs que ce ne peut-être sur de telles "bases" démontées les unes derrière les autres, que le moitié du CSA a pu se prononcer !!!!!

Si tel était le cas, l'instance n'aurait, le cas échéant, plus aucune raison d'être vu le "niveau" du texte qu'elle a choisi d'imposer pour les 5 ans à venir aux téléspectateurs-contribuables français  tant les affirmations erronées emprises de naïveté  font sourire mais surtout  et tant le nombre d'approximations et de contre-vérités prouvent la méconnaissance du secteur !!!!
 
 

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