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samedi 27 mai 2017

« Climat dégradé, bilan contesté et désastre d’audiences » pour Ernotte qui compte les jours.



« Climat dégradé, bilan contesté et désastre d’audiences » pour Ernotte qui compte les jours. 

« Climat dégradé, bilan contesté et désastre d’audiences » pour Ernotte,  écrit "Challenges" dans un article en date du 22 mai dernier intitulé l’ex Orange « Ernotte seule face à la crise de France 2 ». 

Ces trois formules auxquelles il convient d’en ajouter une quatrième que toute la presse dénonce aujourd’hui « la méthode Ernotte mise à l’épreuve » (dixit Le Figaro), résument assez bien la catastrophe industrielle qui frappe France Télé depuis l’été 2015. 

Le blog CGC Média qui tient à apporter une petite précision à l’article de Marc Baudriller qui en illustration sous-titre « Les marges de manœuvres de Delphine Ernotte se réduisent de jour en jour à France Télévisions », c’est que les marges de manœuvres ne se réduisent plus, elles sont à présent épuisées voire inexistantes. 

L’actionnaire qui ne peut laisser cette déliquescence avoir raison de l’entreprise, l’a bien compris...il semble bien qu’après les législatives, il siffle la fin de partie !

Le blog CGC Média vous propose en extrait de l’article précité qui intervient après que Michel Field ait pu se "décharger" de ses fonctions  ou en être "déchargé"!

« Le patron de l'information de France Télévisions Michel Field a quitté ses fonctions – mais pas l'entreprise à ce stade – ce 22 mai, alors que la rédaction devait voter ou non le 23 mai contre lui une motion de défiance. C'est la fin d'un bras de fer avec la Société des journalistes entamé voilà un an avec le vote d'une première motion de défiance contre lui. Le " fusible " Field suffira-t-il à protéger Delphine Ernotte [Non selon toute vraisemblance, ndlr !] qui se retrouve en situation délicate et désormais en première ligne ?

La semaine dernière, la " question Ernotte " a été débattue longuement par les journalistes lors de l'assemblée générale organisée par leurs représentants à France 2.

" La première motion de défiance contre Michel Field votée voilà un an n'a débouché sur rien, résumait pour Challenges Manuel Tissier, le président de la Société des rédacteurs de France 2, juste avant la démission de Field lundi. "Ni les méthodes, ni les personnes n'ont bougé ". Une partie de la rédaction voulait alors " aller plus loin pour la mettre en demeure ", selon lui.

Les votes de motions de défiance envisagées contre Ernotte et Field n'auront pas eu lieu amis si la situation de Field devenait intenable, les marges de manœuvres de Delphine Ernotte se réduisent.

Dans la rédaction et au-delà, les griefs contre la présidente s'accumulent.

Les chiffres d'audience sont têtus : la grande refonte des après-midi de France 2 a débouché sur un désastre, la chaîne elle-même a perdu 0,9 point d'audience en 2016 sur un an, soit le plus mauvais résultat avec Canal+. Il restait trois piliers dans la grille de la grande chaîne publique en semaine : Télématin de William Leymergie, récemment menacée par le départ – finalement démenti - de son animateur, le 20 heures de David Pujadas, très solide, et le jeu en avant soirée de Nagui N'oubliez pas les paroles. L'éviction de David Pujadas du 20 heures et la mauvaise gestion d'une succession qui ne s'imposait pas fragilise ce carrefour d'audience. Les syndicats [pas ceux alliés de l’ex range, ndl] ne manquent pas de souligner l'étrange calendrier de cette mise à l'écart intervenant dix jours après l'élection d'Emmanuel Macron et le jour même de l'annonce du gouvernement…

L’ex Orange est même allée expliquer, sans que personne ne lui ait demandé quoi que ce soit, comme le relate encore Challenges "Il n'y a aucun calcul, c'est une décision managériale, rien à voir Macron".

Imaginez la tête du Chef de l’État lorsqu'il lu ça! 
Ces griefs s’ajoutent à une série de cafouillages qui touche Ernotte :

- Le refus de Marine Le Pen de participer à "L’Émission politique" à cause d’un débat ajouté au dernier moment en 2015,

- Le départ d’Yves Calvi dont le mentor Jérôme Bellay était devenu persona non grata,

- L’éviction de Julien Lepers,

-  Le grand débat avant le premier tour des présidentielles, jusqu’au baiser donné par Ernotte à Brigitte Macron devant les caméras à la veille du premier tour,

Etc….

qui  ne semblent ni souhaitables ni rationnelles à la rédaction et alimentent en interne une crise de confiance qui se propage jusque dans l’encadrement. « Connivence », « parisianisme », « amateurisme au mieux », « risque de soumission au pouvoir », les mots des journalistes en interne et de leurs représentants sont durs. 

Le CSA visé par une plainte déposée en septembre 2015 sur les conditions du parachutage de l’ex Orange à France Télés dont la Presse avait largement commenté le « contexte abracadabrant» pour laquelle le SNPCA-CGC et la CFDT parties civiles ont consigné fin novembre de la même année – plainte dont l’instruction démarre, selon nos informations – et où l’ensemble des personnels chauffés à blanc ainsi qu’une  très large majorité des observateurs, vont peut-être arriver à savoir pourquoi l’écrit « Challenges », celle qui n’avait aucune expérience  du secteur « se voit reprocher ses processus de décisions et le choix de ses équipes, souvent inexpérimentées, comme si cette dirigeante des télécoms n’avait pas pris la mesure de l’exigence qu’impose la concurrence avec les autres chaines, la neutralité du service public et la difficulté du pilotage du paquebot France Télévisions » !

Là, c’est clair !

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