L’instrumentalisation de l’ARCOM par Ernotte c’était avec ROM, plus aujourd’hui.
Dans le récent article que publie
Télérama intitulé « Pourquoi l’avenir de France Télévisions est devenu
un casse-tête qui agite politiques et médias », le magazine revient
sur ce projet de gouvernance unique avec lequel Rachida Dati, serine au
quotidien tout un chacun depuis plus d’un an.
François Rousseau interroge « Percutée
par un défi plus grand : la présidence Macron va-t-elle réussir à
concrétiser son vieux rêve de créer une superstructure, une "BBC à la
française" qui dépasserait France Télévisions pour regrouper tout
l’audiovisuel public (France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et
l’INA) ? »
Autrement dit, n’y
a-t-il rien de plus urgent et de plus important à faire que ressusciter l’ORTF avec
les milliards des Français et ce, alors que le situation financière du Pays est
toujours aussi préoccupante sinon pire mais que le contexte géopolitique inquiète de plus en plus ?
Que ne ferait-on pas
pour avoir l’investiture pour l’élection à la mairie de Paris en 2026 ?
Avec « Ce projet
de gouvernance unique, vigoureusement défendu par la ministre de la Culture, qui
inquiète les salariés des groupes et divise les parlementaires », le
journaliste semble déjà connaître les enjeux à venir !
En pointant du doigt l’État
comme le fait l’ex-Orange « Dans un contexte budgétaire
marqué par la diminution des ressources publiques », il
explique « Il s’agit de poursuivre les
transformations numériques, de conquérir un public plus jeune biberonné aux
plateformes (YouTube, Netflix…), de refondre la chaîne France 4 qui
débarquera en juin sur le très prisé canal 4 de la TNT (à la place de Canal+)…
Et aussi de donner un coup de fouet à France Info, la chaîne d’info en continu
qui patine en audience, mais qui pourrait gagner en visibilité à son arrivée
sur le canal 16. »
Dommage qu’il ne soit pas candidat
car lui au moins sait ce devra être la nouvelle ligne de France Télés,
entre autres, « conquérir un public » ce
qu’avait claironné haut et fort « la dame du Majestic » (*) à son premier
parachutage de l’été 2015 sans jamais y parvenir depuis 10 ans.
Pour cela, il faudra selon
lui, « refondre le canal 14 de la TNT » qui partage d’ailleurs
sa fréquence en 2 chaines : France 4 et
Culturebox qui n’ont rien à voir l’une avec l’autre mais qui avec 10 places gagnées sur la zapette, devrait
faire monter des audiences qui ne sont du reste pas mesurées !
Il faut également trouver à
séduire voire concurrencer ces « plateformes
(YouTube, Netflix…) auxquelles le jeune public serait biberonné »,
notamment en « poursuivant les
transformations numériques ». C’est ce qu’avait claironné
haut et fort l’ex-Orange dès son deuxième parachutage Romesque de l’été
2020, en lançant Salto qui s’est lamentablement planté après seulement
2 ans et demi d’exercice, une liquidation dare-dare et quelques 90M€ d’argent
public foutu en l’air pour des prunes.
Enfin, il s’agira « de donner un coup de fouet à France Info la
chaîne d’info en continu » qui, en convient-il « patine en
audience » mais qui, elle aussi avec
un changement de numérotation voulu par Roch-Olivier Maistre pour Ernotte,
gagnant elle 11 places en passant du canal 27 au canal 16 en lieu et place
de CNews, qui « pourrait gagner en
visibilité » !
Ah! C’était donc un problème de
positionnement sur la TNT qui fait que depuis 10 ans , Franceinfo :
est la dernière de toutes avec ZÉRO virgule quelque chose et ce alors qu’Ernotte
ne cesse de raconter depuis toutes ces années qu’elle serait « leader
en matière d’information » !
En réalité, ce ne sont qu’échecs
sur échecs ernottien que Télérama détaille dans son programme, avant de répondre
à la question du journaliste de savoir si Ernotte peut se maintenir : « Oui et ce serait un cas unique dans
l’histoire de France TV. »
Puis de tenter une
explication « Si Delphine Ernotte n’a
pas encore fait officiellement acte de candidature, c’est un secret de
polichinelle : voilà plusieurs mois qu’elle mène une campagne active »
elle « peut
s’appuyer sur le satisfecit délivré par l’ARCOM sur son bilan. »
IL N'Y A BIEN ENTENDU AUCUN SATISFECIT....
Puis d'affirmer « Sous réserve d’une surprise, la route semble donc
à ce stade bien dégagée pour Delphine Ernotte. Celle-ci a aussi pour atout
d’avoir toujours défendu cette union des forces de la radio et de la télé
publiques. Cela tombe bien : c’est l’objectif du gouvernement. »
Hallucinant et factuellement faux comme le montre le rapport de l'IGF (https://www.igf.finances.gouv.fr/files/live/sites/igf/files/contributed/Rapports%20de%20mission/2024/Rapport%20FTV%20-%20version%20web.pdf) qui va à l’encontre de ce qui précède et démonte au vitriol, point par point, la litanie des manquements avérés à France Télévisions. (¤)
L’ARCOM n’aurrit donc pas d’autre
choix que de lire Télérama et de se ranger à sa conclusion
« Le futur dirigeant devra également
travailler encore plus étroitement avec les autres acteurs de l’audiovisuel
public : Radio France, France 24, RFI… » alors
que la loi n’est pas votée et qu’elle ne le sera pas, avant la très probable prochaine
dissolution !!

Le blog CGC Média invite
le journaliste et le magazine, à aller plus loin que la synthèse de l’avis de
ROM fan numéro 1 d’Ernotte et de découvrir dans les 154 feuillets où se cachent les pages qui expliquent assez clairement le système
de mécanismes et autres jeux d’écritures qui ont permis de blouser le monde
politico-médiatique croyant à un équilibre décennal qui n’a jamais
existé malgré la lancinante propagande pour chanter le contraire.
L’indispensable AUDIT que devra ordonner la nouvelle tête de France Télés dès sa nomination par l’ARCOM 2025, le prouvera.
Nous sommes bien évidemment bien au-delà du chiffre de -72 M€ qu’Ernotte a dû se résoudre à annoncer en CSE cette semaine.
C’est donc dans la liste que
donne le magazine « Qui sont les autres
prétendants ? » qu’il
faudra chercher ….
Comme dit le proverbe "Pour vivre heureux, vivons cachés"
(¤)
(Les premières pages du rapport ci-dessous avec le lien pour y accéder)
(*)
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