« Contexte » a publié en fin de semaine dernière les projets des 4 retenus par l’ARCOM dont le brûlot politique d’Ernotte contre l’État et Emmanuel Macron !
C’est complètement hallucinant
mais ce pont du 1er mai vient d’être l’occasion pour le
site « Contexte » de publier les 30 pages reçues en totale confidentialité par l’ARCOM pour chacun des quatre candidats restant en lice.
En soi, chacun se demande
comment cela est possible mais ce qui est encore plus étrange, c’est que l’un
d’entre eux intitulé « Réconcilier » est une attaque en règle contre
l’État donc Emmanuel Macron ès qualité dénonçant le climat de guerre
civile dans lequel, selon sa conceptrice, il aurait plongé le Pays.
Extrait :
" L’Arcom qualifie quatre candidats à la présidence de France Télévisions - Delphine Ernotte-Cunci, Frédérique Dumas, Irène Grenet et Jean-Philippe Lefevre seront auditionnés par l’autorité de régulation les 12 et 13 mai. Au départ, sept candidatures, dont une par voie postale, avaient été envoyées à l’Arcom qui en a jugé trois irrecevables : celles des journalistes Serge Cimino et Michel Goldstein, et celle de l’avocat ex-candidat du Front national André Kornmann. Ces trois candidatures ont fait l’objet de défauts de conformité à la délibération, selon nos informations. Malgré les protestations des syndicats, la diffusion de la première partie de chaque audition sera effectuée en différé. À l’issue de l’ensemble des auditions − la dernière étant celle de Jean-Philippe Lefevre à 11 h −, les projets stratégiques des candidats seront également publiés. Contexte se les est procurés en avant-première. La deuxième partie des auditions, à savoir une discussion entre le candidat et les membres du collège, se déroulera elle à huis clos. Le collège doit annoncer la candidature retenue avant le 22 mai, au plus tard.
Contexte publie les projets stratégiques présentés à l’Arcom par Delphine Ernotte-Cunci, Frédérique Dumas, Jean-Philippe Lefevre, Irène Grenet et Delphine Ernotte-Cunci qui tente de « réconcilier » avec son projet ainsi intitulé...."
Chacun l’aura compris, à commencer ces quelques journalistes passe-plats qui n’avaient plus que le nom d’Ernotte à la bouche, depuis quelques semaines, et la donnaient déjà prolongée pour mettre en place la réforme Dati : les 30 feuillets écrits gros avec des marges surdimensionnées ne répondent absolument pas aux critères légaux tout comme à ceux récemment fixés dans la délibération de l’Arcom parue au JO mais ressemblent beaucoup plus par exemple à notre rédigée à la va-vite pour un Carlos Ghosn, désireux de connaitre la situation politico-économique du Pays !
De JO, il
en est certes question mais il n’ont rien à voir avec la publication des
textes législatifs et réglementaires de la République française mais des
Jeux Olympiques de 2024 (pour un projet 2025-2030
ça en dit long !) dont Ernotte va continuer de se vanter du
début à la fin de ces confus écrits ésotériques.
Les sages de l’ARCOM ne vont pas
en revenir…C’est une attaque en règle contre le Gouvernement, l’Exécutif, La Représentation
nationale et toutes les instances de notre Pays. Il y est même question de « Rapprocher les France ».
Non vous ne rêvez pas. La harangue
politique est bien là, couchée noir sur blanc. Après une intro plus nulle et
anxiogène qu’un série B flanquée d’une dramatisation à outrance (*) – il y est même question d’un nouveau mot « l’Infodémie », l’ex-Orange
va torpiller tout ce petit monde.
(*) « Nos sociétés sont
entrées dans l’ère des propagations. A la faveur de la pandémie du Covid, «
l’infodémie » s’est répandue, engendrant de la confusion dans les esprits. Par
les outils puissants de diffusion que sont les réseaux sociaux, les fausses
nouvelles se répandent à une vitesse vertigineuse et sont devenues des
instruments de déstabilisation massive. En quelques années, sous leur
influence, deux poisons lents sont venus miner notre espace public. Celui
du doute d’abord, et l’incapacité de plus en plus grande des citoyens à
différencier ce qui est vérifié, de ce qui est possible ou supposé ; celui
de la division ensuite, qui se distille sous l’effet d’algorithmes qui
confortent les citoyens dans un schéma de pensée préfabriqué. Il y a
urgence à agir.
L’espace public est devenu chaotique : il se polarise, engendre
de la dissension et fissure notre capacité à nous projeter ensemble dans un
horizon commun. Si le virage numérique a
redéfini les usages et mis à la portée de tous une quantité exponentielle de
contenus, la révolution de l’Intelligence Artificielle Générative (IAG) promet
d’être encore plus importante et profonde.
L’IAG est
déjà au cœur de nos vies numériques. Cette révolution touche notre espace
public et le champ de l’information, en mettant à portée de clic la capacité de
créer des images de toutes pièces, d’industrialiser la fabrique du faux et de
le distribuer à grande échelle. Dans un monde où la manipulation de l’espace
informationnel est devenue un instrument d’ingérence ou d’influence à grande
échelle pour des Etats et des acteurs majeurs de la tech, la responsabilité de
nos médias pour traquer les contre-vérités et raconter les faits est immense… » [Là
visiblement, elle a peut-être un peu trop forcé sur la consommation,
ndlr]
La prédicatrice ne s’arrête pas là. Elle veut même Rapprocher les France :
« Le
regard que nous portons aujourd’hui sur la France, souvent depuis Paris, est
forgé par le constat de fractures profondes, tous azimuts, creusées par
les crises successives traversées par notre pays. Devenu
proverbial jusqu’à la caricature, « l’archipel français », constitué d’une
multitude d’îlots sans ponts ni liens, serait sous cet angle impossible
à réunir, condamné à s’éloigner toujours plus et à se parler de moins en moins.
Si les inégalités de tous ordres sont une réalité incontestable,
le service public se distingue depuis toujours en renonçant pour sa part
à souffler sur les braises et à en faire le ferment d’une division nationale.
[Qu’est-ce
que ce serait autrement ??? ndlr] …Le besoin de lien social est au cœur des
préoccupations des Français ; plutôt que de cultiver les antagonismes, le rôle
du média public est de révéler les solidarités. En investissant encore plus
pleinement la proximité, en renforçant encore la représentation de la société
française, ce chemin de singularité restera résolument celui de France
Télévisions pour les années à venir. »
Et ça continue jusqu’à la fin !
Pas un once de solution, de projet de quoi que ce soit, de réflexion financière, de la moindre stratégie…Juste le
vide sidéral et le constat du chaos sur
fond de ce qu'elle dépeint comme la faute du Politique.
« Alors que les ferments de la division prospèrent en
France comme partout dans le monde, réconcilier les Français est la plus noble
des missions du service public... L’enjeu
est de préserver la démocratie dans une période où elle se trouve fragilisée de
toutes parts. C’est en vivifiant l’offre que nous pourrons unir les
citoyens au sein d'un espace public apaisé et enrichi. Le journalisme
donnera de la voix en faisant de la vérité un combat. En investissant dans des
contenus de haute qualité et en soutenant les talents locaux, nous construirons
un récit commun, assurerons la pérennité de notre patrimoine culturel et la
vitalité de notre industrie audiovisuelle. Les liens avec nos partenaires
français et européens et internationaux permettront de rayonner au-delà de nos
frontières..Avec audace et créativité, France Télévisions peut contribuer à un
avenir où chacun se sentira mieux représenté, relié aux autres et plus libre. »
Difficile de savoir qui est la fournisseur, en IAG évidemment mais celle-là elle emmène loin !
Pourtant, à un distinguo près et de taille celui-là, c’est que l’ARCOM n’a pas demandé un réquisitoire antisystème mais un plan programmatique pour l’avenir…
Le dispositif législatif est d’ailleurs
très clair à ce sujet :
« Le
projet stratégique pour la présidence de France Télévisions doit rester indépendant
de toute instrumentalisation politique.
Il doit se
concentrer sur des objectifs clairs : garantir la qualité et la diversité des
contenus, promouvoir l’indépendance éditoriale, renforcer l’accès à une
information fiable et pluraliste, et répondre aux attentes du public tout en
respectant la mission de service public.
Toute candidature doit s’appuyer sur une vision professionnelle et
non sur des affiliations partisanes pour préserver la crédibilité et
l’autonomie de l’institution. »
L’ARCOM doit disqualifier dès aujourd’hui
celle qui ne respecte aucune de ces règles, justement pour préserver la
crédibilité et l’autonomie de l’institution.
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