Pflimlin sans papier !
Ce mercredi, l'édition papier du quotidien « Le Monde » a été bloquée à l'imprimerie du journal par des
salariés de Presstalis protestant contre le plan de restructurations des
messageries, comme l’a confirmé la direction du journal.
C’est pourquoi, le site du journal vous offre sur internet l’article intitulé « Rémy Pflimlin, un président en sursis pour restructurer France Télévisions »
Presstalis
voilà une société que Pflimlin connait bien pour l’avoir laissé en situation de
quasi faillite juste avant d’être nommé par Nicolas Sarkozy à France Télévisions.
Si la sortie mercredi de l'édition papier du titre
de Presse a été bloquée ce jour, à l'imprimerie du journal par des salariés de
Presstalis, c’est parce que ces derniers sont plus qu’inquiets (on le serait à
moins) et entendent ainsi protester contre le plan de restructurations des
messageries où la moitié des postes
devraient être supprimés (quelque
1.200 suppressions d'emplois sur 2.500 salariés dans le cadre du « plan de
survie »)
L’histoire
étant un éternel recommencement, Pflimlin remet à présent le couvert à France Télévisions…il
est même allé, hier, mettre en garde les
députés et les alerter sur la situation dont il serait « victime »
lors de son audition par la commission des affaires culturelles de
l'Assemblée. " Ma responsabilité est de vous alerter s’agissant
de l'équation budgétaire à venir qui risque de mettre un coup d'arrêt à la marche de l'entreprise
telle que je l'ai décrite devant vous"…
Il les a quasiment admonesté sur leur manque de vision à court terme, en
les enjoignant presque de voter l’augmentation
de la redevance qui est, selon
lui, le seul moyen qu’il "privilégie pour un financement pérenne de
la télé publique et dans le cadre de
la nouvelle loi sur l'audiovisuel, qui sera votée en 2013 permettant une mise à
plat du système, sa modernisation et sa sécurisation".
Après
avoir taclé les ministres de Tutelle, voila que Pflimlin tacle les parlementaires…Il
leur dit carrément ce qu’ils doivent faire pour qu’il puisse, en gros, rester
en place. Il aurait dû être ministre de la République cet homme là ou bien en être
le Président !!!!!
Avec
Pflimlin, c’est toujours pareil ; pas la moindre surprise. C’est toujours
les autres mais jamais lui.
Il n’est
responsable de rien…pour un peu, il se ferait plaindre !
Pour ne frustrer personne et encore mois Pflimlin qui se retrouve, du coup, sans papier journal à consulter, nous vous laissons donc ci-après prendre connaissance de l’article du Monde (version Net): « Rémy
Pflimlin, un président en sursis pour restructurer France Télévisions »
écrit par Xavier Ternisien.
"Rémy Pflimlin, le PDG de France Télévisions, saura,
vendredi 28 septembre, à quelle sauce il va être mangé. Le projet de loi de
finances 2013, qui sera dévoilé ce jour-là, fixera le budget alloué à son
groupe.
On sait que
la baisse devrait être de l'ordre de 2 % pour l'audiovisuel public et de 3 %
pour France Télévisions, qui devra assumer les plus gros sacrifices, dans la mesure où elle
touche la plus grosse part de la redevance (65 %). Cela se traduirait pour le groupe par une baisse de plus de 100
millions d'euros de ses ressources. Celle-ci viendra s'ajouter à des recettes publicitaires en recul de 50
millions d'euros en 2012 et – au mieux – stables en 2013.
Mardi 25
septembre, M. Pflimlin a mis en garde
les députés, lors de son audition par la commission des affaires
culturelles de l'Assemblée : "L'équation
budgétaire à venir risque de mettre un coup d'arrêt à la marche de l'entreprise telle
que je l'ai décrite devant vous,
a-t-il souligné. Ma responsabilité est de vous en alerter."
Le
président de France Télévisions plaide donc pour une augmentation de la
redevance. "Ce que je privilégie, c'est le financement pérenne, et donc
la redevance", explique-t-il au Monde. L'idée serait de profiter de la nouvelle loi sur l'audiovisuel, qui sera
votée en 2013, pour remettre le système à plat, le moderniser et le sécuriser.
MANDAT
EN JEU
M. Pflimlin
fait valoir que la redevance est moins élevée en France (125
euros) qu'en Grande-Bretagne et en Allemagne, où elle est respectivement de 175
et de 216 euros. Il suggère que, comme en Allemagne, son montant soit fixé
sur une base pluriannuelle par une instance indépendante comme le Conseil
supérieur de l'audiovisuel (CSA), et ensuite confirmé par le Parlement.
Certains
députés PS, comme Patrick Bloche, président de la commission des affaires
culturelles, sont prêts à étendre la redevance aux résidences secondaires, mais
ne souhaitent guère augmenter cet impôt impopulaire, qui touche toutes les
classes sociales.
Le
président de France Télévisions se trouve aujourd'hui dans une position
inconfortable. Nommé en 2010 par Nicolas Sarkozy, il devrait,
en principe, rester à la tête du groupe jusqu'en 2015. Mais il risque fort de devoir remettre son mandat en jeu lorsque la loi modifiera le
processus de nomination des présidents de l'audiovisuel public. "L'intérêt
de cette entreprise, c'est d'avoir une direction stable", fait valoir M. Pflimlin.
Au
gouvernement, on ne cesse de répéter que la durée des mandats des présidents de
l'audiovisuel public n'est en rien liée à la future loi sur l'audiovisuel. "On
a besoin d'avoir des équipes qui travaillent sereinement",
affirme la ministre de la culture,
Aurélie Filippetti. Mais officieusement, on ne cache pas que les PDG de l'audiovisuel public devront repasser dès 2013 devant le nouveau CSA issu de la future
loi.
PLAN
DE DÉPARTS VOLONTAIRES PROLONGÉ
Rémy
Pflimlin est donc un président en sursis, dont le péché originel est d'avoir été nommé par Nicolas Sarkozy. Dès lors, la tentation
est grande de faire peser sur ses épaules la restructuration du service
public et le plan social qui va avec.
Mardi, le
PDG de France Télévisions a adressé aux salariés une lettre dans laquelle il
récuse les termes de "plan social". "J'ai indiqué
aux élus du comité central d'entreprise qu'il n'était pas envisagé de mettre en œuvre des départs
contraints", précise-t-il. En revanche, il envisage de "prolonger
le plan de départs volontaires actuel qui doit s'arrêter en 2012",
voire d'en "aménager les modalités et le périmètre".
Marc
Chauvelot, du syndicat SNRT-CGT de France Télévisions, se dit "inquiet
par cette expression de "départs non contraints"". "Cela
veut dire que la direction va pouvoir choisir qui elle souhaite voir partir. Ce n'est pas un plan de départs volontaires, mais
une incitation aux départs." Les syndicats CGT et FO ont déposé un
préavis de grève pour le 2 octobre. Plutôt que les 500 départs prévus d'ici à
2015 par l'actuel contrat d'objectifs et de moyens (COM), le chiffre pourrait atteindre le millier, selon eux. [ceux-là même qui ont travaillé 2 ans, main dans la main avec celui sur qui ils font mine de tirer aujourd'hui, après avoir fait de même avec Carolis, ndlr]
LE
MOT DE "FUSION" EST DANS TOUTES LES TÊTES
Ce plan de
départs relance les inquiétudes des journalistes, après l'annonce par Thierry
Thuillier, le directeur de l'information, d'un rapprochement des rédactions
nationales de France 2 et France 3 à l'horizon 2015.
Même si le
mot de "fusion" n'a pas été prononcé, il est dans toutes les têtes.
Plusieurs journalistes dénoncent des "rédactions à plusieurs
vitesses". "On constate une BFMisation de France 2 ,
qui est tout entière tendue vers une course à l'audience avec TF1",
déplore un journaliste. A côté de cela, France 3 est considérée comme une
rédaction volontiers frondeuse et qui refuse d'entrer dans cette logique.
La tâche sera
d'autant plus difficile pour Rémy Pflimlin que les députés ont fait preuve,
mardi, d'une certaine schizophrénie : demandant des restructurations à France
Télévisions, ils n'ont eu de cesse de réclamer le maintien des rédactions
locales et des programmes régionaux de France 3 dans leur circonscription...
Le poids de la manne publique
Recettes
nettes En 2012, elles s'élèvent à
2,6 milliards d'euros. La redevance représente 2,1 milliards, la subvention
étatique 450 millions et la publicité 425 millions. 360 millions de
prélèvements et taxes sont déduits.
Dépenses 1milliard d'euros pour l'information, le sport et les
programmes régionaux ; 1,1 milliard pour les magazines, jeux, fictions, etc. ;
470 millions pour les autres charges.
Résultat net Les comptes consolidés en 2011 étaient bénéficiaires de 5,9 millions d'euros.
Effectifs Le groupe emploie 10 500 salariés. France 2 emploie 350 journalistes, France 3 plus d'un millier, dont 200 à la rédaction nationale.
Audience La part d'audience de France Télévisions s'élève à 30,6 % en 2012, en augmentation par rapport à 2011. France 2 se situe à 15,2 %.
Résultat net Les comptes consolidés en 2011 étaient bénéficiaires de 5,9 millions d'euros.
Effectifs Le groupe emploie 10 500 salariés. France 2 emploie 350 journalistes, France 3 plus d'un millier, dont 200 à la rédaction nationale.
Audience La part d'audience de France Télévisions s'élève à 30,6 % en 2012, en augmentation par rapport à 2011. France 2 se situe à 15,2 %.
La manne publique
Recettes
nettes En 2012, elles s'élèvent à
2,6 milliards d'euros. La redevance représente 2,1 milliards, la subvention
étatique 450 millions et la publicité 425 millions. 360 millions de prélèvements
et taxes sont déduits.
Dépenses 1 milliard d'euros pour l'information, le
sport et les programmes régionaux ; 1,1 milliard pour les magazines, jeux,
fictions, etc. ; 470 millions pour les autres charges.
Résultat
net Les comptes consolidés en
2011 étaient bénéficiaires de 5,9 millions d'euros.
Effectifs Le groupe emploie 10 500 salariés. France 2
emploie 350 journalistes, France 3 plus d'un millier, dont 200 à la rédaction
nationale.
Audience La part d'audience de France Télévisions
s'élève à 30,6 % en 2012, en augmentation par rapport à 2011. France 2 se situe
à 15,2 %."
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