Le CSA accusé
de connivence dans un rapport parlementaire sans complaisance.
La commission
d’enquête parlementaire qui s’était saisi des conditions d’attribution du canal
de la TNT à Numéro 23 en 2012, a publié ce mercredi 14 décembre
un rapport qui accuse le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) de « connivence ».
Il semble d’ailleurs sur
ce travail parlementaire que, selon nos informations, Patrick
Bloche président (PS) de la
commission des affaires
culturelles et de
l'éducation pourtant intéressée au premier chef, ait été plutôt absent…c’est un moindre mot !
Malgré cela, le
rapporteur Marcel Rogemont (Député PS) a, entre autres, déclaré lors d’une
conférence de presse donné dans ce cadre que « le CSA a été complaisant
en affectant la chaîne à Pascal Houzelot »…et de dénoncer « L’autorité de régulation n’a "effectué aucune analyse du plan d’affaires de la chaîne, très faiblement
documenté" ».
Le CSA a « cédé
à différentes demandes des représentants de la chaîne afin que la convention
soit la moins contraignante possible », souligne également le rapporteur qui pointe les nombreux
manquements constatés.
Parmi ceux-ci, il souligne que le conseil a « agréé les évolutions
capitalistiques de Numéro 23 avec beaucoup de légèreté et de
complaisance » pour ladite chaîne qui avait déclenché une polémique
plus que justifiée quand Pascal Houzelot a tenté de vendre 88 millions d’euros cette
fréquence qui lui avait été confiée à
titre gratuit par l’État.
La
chaîne qui repose sur un montage comprenant plusieurs investisseurs, dont
Xavier Niel et le groupe de Matthieu Pigasse [tous deux actionnaires du Monde
à titre individuel] et dont en avril dernier, le groupe d'Alain Weill (BFMTV, RMC) a finalement acheté finalement 39%
des parts avec une option pour monter en puissance, est donc largement
pointée du doigt comme le CSA.
L’autorité de régulation alors présidée par Michel
Boyon qui n’avait « effectué
aucune analyse du plan d’affaires de la chaîne, très faiblement
documenté », poursuit le rapport, ne s’est pas assez méfiée de Pascal Houzelot dont la chaîne
Pink TV avait pourtant connu de graves difficultés financières !
Pas plus, ne s’est-il visiblement
ému de l’entrée d’un actionnaire russe avec un pacte
d’actionnaire prévoyant une possible revente – annoncée par le groupe
NextradioTV en avril 2015 – ou bien tardivement (des mois et des mois plus
tard) à la fin de la même année lorsque le CSA avait décidé de suspendre la fréquence de
Numéro 23 ; décision annulée en mars par le Conseil d’État. !
Le rapporteur conclut en proposant une loi qui « renforce les outils juridiques à
la disposition du CSA » dans le suivi des chaînes et demande moins de « timidité » face
à elles de la part du régulateur.
« Le Parlement est dans son
rôle », a certes répondu une porte-parole de l’autorité de
régulation à l’AFP…tout en essayant cependant
de minimiser la portée du rapport qui n’apporterait « aucune nouveauté dans le traitement du dossier » et
dont les « supputations et autres
commentaires tendancieux, desserv(irai)ent l’argumentation ».
Ben voyons !
Dans ce combat concomitant pour qu'éclate la vérité, un homme : le Président de Fiducial Médias, Didier Maïsto (*), qui raconte le mieux le déroulement de cet incroyable scandale et notamment , minute par minute sur le site de Sud Radio, l'ubuesque audition du CSA celui de Schrameck cette-fois (le lundi 28 septembre 2015) qui a, du reste, publié deux ouvrages extrêmement documentés sur le sujet et signés de très nombreux articles.
Dans ce combat concomitant pour qu'éclate la vérité, un homme : le Président de Fiducial Médias, Didier Maïsto (*), qui raconte le mieux le déroulement de cet incroyable scandale et notamment , minute par minute sur le site de Sud Radio, l'ubuesque audition du CSA celui de Schrameck cette-fois (le lundi 28 septembre 2015) qui a, du reste, publié deux ouvrages extrêmement documentés sur le sujet et signés de très nombreux articles.
(*) Relire également "Les soirées de « l’ambassadeur » Houzelot ne sont pas toujours une réussite !"
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