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mercredi 23 octobre 2024

« Le baron noir » (*) Sitbon Gomez ouvre la voie à la privatisation de France Télés dans une hallucinante interview à Satellifacts.

« Le baron noir » (*) Sitbon Gomez ouvre la voie à la privatisation de France Télés dans une hallucinante interview à Satellifacts.

Le 16 octobre dernier, le blog CGC Média dans son article « L’ex-dircab ernottien se vante dans la presse de violer la loi et estime avoir gagné un pari !? » soulignait les propos surréalistes tenus par Sitbon-Gomez dans un spécial Satllifacts (¤)

A l’heure où Télérama écrit que « L'avenir financier de l’audiovisuel public se joue à partir du 23 octobre au Sénat », tout en précisant que  « Depuis la suppression de la redevance en 2022, le financement étant assuré par une fraction du produit de la TVA dispositif provisoire qui prend fin le 31 décembre 2024,  les parlementaires du palais du Luxembourg vont enfin se pencher sur le financement de France Télévisions, Radio France, l’INA, France Médias Monde, TV5 Monde et Arte », les propos tenus par « Le baron noir » (*) sont non seulement surréalistes mais ils donnent raison à TF1 d’avoir déposé plainte contre France Télés service public et propriété de l’État à 100% qui ne respecte aucune règle.

(*) 

A la question du titre de presse « Le feuilleton quotidien de M6 va être tourné dans vos studios de Vendargues et vous annoncez l’ouverture de Vendargues 2 au 2ème  trimestre 2025. France Télévisions entend-il devenir un des grands studios de tournage ? »Sitbon Gomez confirme sans sourciller le lien commercial existant avec M6 c’est-à-dire avec le privé !

Pour un groupe public, propriété de l’État à 100 % redisons-le, qui n'a aucune vocation commerciale puisque payé avec l’argent des Français, c’est totalement invraisemblable. Est-ce bien cela que Télérama qualifie d’indépendance lorsqu’il évoque « La course contre la montre de deux mois qui attend les parlementaires, contraints de parer au plus pressé et de voter une modification de la loi organique relative aux lois de finances via le texte porté par quatre sénateurs de droite, examiné aujourd’hui en procédure d’urgence au Sénat. » avant de mettre en lumière  « Un bricolage législatif pour permettre de prolonger le dispositif actuel. »

C’est bien de cela dont il est question dans l’interview de l’ex-primo dircab ernottien – de surtout ne pas bloquer la machine, le copinage et les incitations à la privatisation explicites dans sa sortie de route.

Il annonce en effet, en toute illégalité que son « ambition [la nôtre dit-il mouillant toute la chaîne hiérarchique, ndlr] est d’être le premier producteur de France, présent sur de la chaîne de valeur »  puis d’enchérir « France Télévisions doit avoir un outil de production performant et puissant. Ce qui ne nous empêche pas d’avoir un partenariat solide avec la production indépendante … » en chantant la même chanson que l’ex-Orange sur « l’univers de compétition globale où  la propriété intellectuelle est (serait) un enjeu primordial. »

Les élucubrations de l’ex-dircab ernottien ne s’arrêtent pas là, lorsqu’il vante les chiffre d’affaire de filiales à 100% de France Télés donc financées par les Français « Quant à france.tv studio, son chiffre est passé de 32M€ en 2017 à 90M€ en 2023 » comme si le fait de créer des SASU ou autres SA donc elles aussi totalement publiques donnait la possibilité à France Télés d’exercer une quelconque activité commerciale qu’il affirme avoir multiplié par 3 en six ans !

Télérama a raison lorsqu’il dénonce  «  Un manque d’anticipation inexcusable » en taclant le président de la République  « L’audiovisuel public qualifié de "honte pour nos concitoyens" par Emmanuel Macron en 2017 est toujours resté pour lui un sujet lointain ».…mais ce sont sur l’ensemble de ces dérives que le Parlement comme l’Exécutif auraient dû s’interroger, en constatant les abysses dans lesquels un petit groupe a plongé la télévisons publique depuis 10 ans !

Comme si la barque n’était pas assez pleine, voici encore ce que répondait « Le baron noir » à la question de Sattelifacts « Au niveau du financement, les premières annonces du gouvernement présagent d’un important plan d’économies en 2025. L’objectif est-il de faire baisser la part des grands groupes privés comme Médiawan [Banijay et Brut, ndlr] dans la production des programmes de France Télévisions » - confirmant les nombreuses infos du blog CGC Média à savoir que trois grosses boites Médiawan, Banijay et Brut par ordre de taille, se partagent une mega part du gâteau de près d’un milliard d’euros – il dit que « La part des grands groupes dans le CA fournisseurs de France Télévisions est passée de 37 à 40 % entre 2017 et 2023, alors même que le paysage s’est énormément concentré »..

40 % de l’argent public qui vont dans les poches de ces amis-producteurs…les Français paient bien et la volonté de 4 sénateurs de Droite de fusionner les 4 sociétés de l’Audiovisuel public tout en laissant quelques-uns dépecer la bête (FTV), est incroyable.

Parler  « d’un moindre mal » pour « la loi qui sera bientôt votée par défaut dans ce contexte » supposée « éviter le scénario de la budgétisation, qui placerait le financement des médias publics à la main de l’État et menacerait donc leur indépendance » est un leurre.

L’INDÉPENDANCE NON SEULEMENT, N’EST PLUS MENACÉE MAIS QUI PLUS EST, EN FONCTION DE TOUT CE QUI PRÉCÈDE, IL Y BELLE LURETTE QU’ELLE EST INEXISTANTE.

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