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dimanche 9 avril 2023

Claude Angeli, l’ancien rédacteur en chef du « Canard enchaîné » appelle le journal satirique à stopper la procédure engagée contre son lanceur d’alerte !

Claude Angeli, l’ancien rédacteur en chef du « Canard enchaîné » appelle le journal satirique à stopper la procédure engagée contre son lanceur d’alerte !

En septembre 2022, Aude Dassonville signait un article pour Le Monde au titre particulièrement édifiant « Conflit de générations au « Canard enchaîné » : « C’est l’histoire d’une boîte où on ne peut pas ouvrir sa gueule ».

Extrait :

« La révélation de la plainte d’un journaliste pour suspicion d’emploi fictif au sein de la rédaction de l’hebdomadaire satirique a fait l’effet d’une bombe. L’affaire est révélatrice de la bataille qui oppose depuis des mois une vieille garde dirigeante et les partisans de la modernisation.

« Rien n’est insurmontable. » Nous sommes le 26 août, et Erik Emptaz, rédacteur en chef et administrateur au Canard enchaîné, nous a donné rendez-vous au germanopratin Café de Flore, à Paris. Très smart dans sa surchemise bleu marine ­sagement boutonnée, ses cheveux poivre et sel crantés au peigne, le septuagénaire (72 ans) peu disert est en train d’oublier son thé vert. Dans quelques heures, Le Monde va révéler ce qu’il sait déjà : le journaliste maison Christophe Nobili a déposé, le 10 mai, une plainte contre X pour abus de biens sociaux et recel d’abus de biens sociaux potentiellement commis au Canard. Une bombe dégoupillée au cœur de cette institution française, de 107 ans d’âge, qui a fait des affaires politico-financières en tout genre son miel, son crédit et sa fierté.

Pour l’heure, la conversation porte sur le tumulte interne à la rédaction. Cela fait plusieurs mois que Le Canard enchaîné traverse une crise et, Erik Emptaz a raison, elle n’a, a priori, rien d’insurmontable. Une partie de l’équipe réclame des embauches, des développements numériques, bref, des bonnes intentions pour paver l’avenir du journal. L’autre partie, principalement incarnée par Michel Gaillard, le président des Editions Maréchal-Le Canard enchaîné, et son ami Nicolas Brimo, directeur général délégué et directeur de publication, y voit une représentation toute personnelle de l’enfer, fait de dépenses susceptibles d’entamer le trésor de guerre, 130 millions d’euros au dernier comptage, qui assure au Volatile sa place au paradis des médias indépendants….

Une atmosphère de travail tendue

« C’est l’histoire d’une boîte où il y a beaucoup d’argent et pas assez de contre-pouvoirs. C’est l’histoire d’une direction qui ne veut pas partir.  C’est l’histoire d’une boîte où tout est vissé, où on ne peut pas ouvrir sa gueule et où on n’évolue jamais. » Attablée non loin du journal un jour ensoleillé, cette plume énervée mais prudente (la plupart des personnes que nous avons rencontrées ont réclamé l’anonymat) ne sait pas très bien par où commencer le récit de ces derniers mois. »

Huit mois plus tard, cette « boîte où tout est vissé et où on ne peut pas ouvrir sa gueule…» a finalement décidé d’engager une procédure contre le très courageux journaliste lanceur d’alerte.

Claude Angeli, le doyen de l’hebdomadaire satirique souhaite qui a bien compris les ravages que risquent de causer la procédure pouvant aller jusqu’au licenciement de son collègue Christophe Nobili à l’origine d’une plainte, soit interrompue.

« J’appelle au cessez-le-feu. » A 92 ans, Claude Angeli, le doyen du Canard enchaîné, sort de la réserve qu’il s’efforce d’observer depuis que Christophe Nobili a révélé un probable emploi fictif au sein de l’hebdomadaire. Alors que le journaliste est convoqué à un entretien préalable au licenciement, vendredi 7 avril à midi, « je demande qu’on mette fin à cette procédure », insiste, inquiet pour son collègue, cette figure tutélaire du « Palmipède ».

« J’appelle au cessez-le-feu » dit le journaliste de 92 ans qui sort de la réserve qu’il s’efforçait d’observer depuis que Christophe Nobili avait révélé un probable emploi fictif au sein de l’hebdomadaire. Alors que le journaliste est convoqué à un entretien préalable au licenciement, vendredi 7 avril à midi, « je demande qu’on mette fin à cette procédure », insiste, inquiet pour son collègue, cette figure tutélaire du « Palmipède ».

L’homme d’une sagesse à toute épreuve que Le Canard navigue s’embraque dans une voie qui ne peut que lui exploser au bec ! Tout d’abord, Christophe Nobili, élu du personnel et délégué syndical, est un salarié protégé…ce qui fait que l’Inspection du travail peut évidemment s’opposer à toute sanction vu le contexte et ce quand bien même certains de ses collègues pensent pouvoir lui savonner la planche.

Secundo son statut de lanceur d’alerte et le livre qu’il a consacré à cette histoire Cher Canard, paru début mars (JC Lattès, 250 pages, 20 euros), ne permettent pas à sa direction de se séparer de lui comme s’il était fautif de quoi que ce soit…Ce qui n’est bien entendu pas le cas.

Claude Angeli a bien raison…c’est la crédibilité du Canard qui pourrait gravement  en pâtir !


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